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Les associations de patients appellent à sauver la notice des médicaments
La notice papier des médicaments survivra-t-elle à la réforme européenne du médicament ? Ce lundi 14 avril, le Conseil de l’Union européenne (UE) examine une proposition de la Commission visant à autoriser la substitution du support imprimé par une notice électronique accessible via QR code. Une évolution que France Assos Santé, UFC-Que Choisir, l’association Consommation, Logement et Cadre de Vie (CLCV) et Familles rurales rejettent catégoriquement, dénonçant un risque accru de fracture sanitaire.
« Le numérique doit rester un outil complémentaire, jamais un substitut imposé », rappellent les associations de consommateurs dans une lettre commune adressée au gouvernement français.
Une mobilisation large et transversale
France Assos Santé demande à l’État de s’opposer clairement à la suppression de la notice papier, rappelant qu’elle reste, pour de nombreux usagers – personnes âgées, malades chroniques, publics précaires – le support d’information le plus accessible. Une position partagée au niveau européen par le Forum des patients (EPF), le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), le Comité permanent des médecins européens (Standing Committee of European Doctors), le Groupement pharmaceutique de l’Union européenne (GPUE) et l’Association européenne des pharmaciens hospitaliers (EAHP), qui ont renouvelé leur déclaration commune le 17 mars.
Selon eux, les notices électroniques doivent rester des compléments, notamment en raison des inégalités d’accès au numérique : un quart des Français ne maîtrisent pas suffisamment les outils digitaux, selon le baromètre 2023 du numérique.
Industrie : rationalisation, lisibilité, environnement
Les industriels, eux, défendent une réforme « pragmatique » : la notice numérique garantit des informations à jour, permet des conditionnements multilingues, facilite la redistribution entre pays, tout en réduisant les déchets.
Une expérimentation française dès l’automne
En parallèle, une centaine de spécialités seront expérimentées dès l’automne en France avec une notice dématérialisée, dans le but d’évaluer les usages. Une perspective qui inquiète les officinaux, qui redoutent un transfert de charge vers le pharmacien, en cas de patients insuffisamment informés.
« C’est un recul grave en matière d’information du patient », estime France Assos Santé.
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