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Vumerity, dans la sclérose en plaques
Deuxième fumarate par voie orale commercialisé après le diméthyl fumarate (Tecfidera), le diroximel fumarate est indiqué dans le traitement des patients atteints de sclérose en plaques de forme rémittente récurrente.
INDICATION
Vumerity est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints de sclérose en plaques de forme rémittente récurrente.
MODE D’ACTION
Le mécanisme par lequel le diroximel fumarate exerce ses effets thérapeutiques chez les patients atteints de sclérose en plaques n’est pas entièrement connu. Il semble néanmoins qu’il agit via son principal métabolite actif, le monométhyl fumarate, qui réduit significativement l’activation des cellules immunitaires et la libération ultérieure de cytokines pro-inflammatoires en réponse aux stimuli inflammatoires.
POSOLOGIE
• La dose initiale recommandée est de 231 mg de diroximel fumarate (soit 1 gélule), 2 fois par jour.
• Après 7 jours de traitement, la dose doit être augmentée à la dose d’entretien de 462 mg (soit 2 gélules), 2 fois par jour.
• Une réduction temporaire à la dose initiale peut permettre de diminuer la fréquence des effets indésirables (bouffées congestives et troubles gastro-intestinaux). Il convient néanmoins de revenir à la dose d’entretien au cours du mois suivant.
MODE D’ADMINISTRATION
• Les gélules gastrorésistantes doivent être avalées entières, sans être écrasées ni mâchées.
• Ne pas ouvrir les gélules pour saupoudrer leur contenu sur des aliments car le pelliculage gastrorésistant évite les effets irritants intestinaux.
• Les gélules se prennent avec ou sans nourriture. Les aliments peuvent permettre d’améliorer la tolérance du traitement chez les patients susceptibles d’être sensibles aux effets indésirables.
CONTRE-INDICATIONS
Leucoencéphalopathie multifocale progressive suspectée ou confirmée.
GROSSESSE ET ALLAITEMENT
• L’administration de Vumerity chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de méthode appropriée de contraception n’est pas recommandée.
• Chez les femmes enceintes, elle ne doit se faire qu’en cas de nécessité absolue, et uniquement si le bénéfice éventuel est supérieur au risque potentiel pour le fœtus.
• Par précaution, arrêter l’allaitement ou interrompre le traitement en tenant compte des bénéfices de chaque option pour la mère et pour l’enfant.
EFFETS INDÉSIRABLES
• Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés par les patients sont les bouffées congestives et les troubles gastro-intestinaux (diarrhées, nausées, vomissements, dyspepsie, douleurs abdominales).
• Des sensations de brûlures, des bouffées de chaleur, des affections hématologiques (lymphopénie, leucopénie), hépatobiliaires (augmentation des transaminases Asat et Alat), de la peau et du tissu sous-cutané (prurit, rash, alopécie) ont également été rapportés.
INTERACTIONS
• Le diroximel fumarate ne doit pas être associé au diméthyl fumarate.
• En l’absence d’étude, l’administration concomitante avec des traitements anticancéreux ou immunosuppresseurs doit se faire avec prudence.
• Les vaccins vivants atténués sont à proscrire pendant le traitement par diroximel fumarate, sauf cas exceptionnels (par exemple lorsque le risque potentiel lié à la vaccination apparaît inférieur à celui lié à l’absence de vaccination).
• Un traitement concomitant par des médicaments néphrotoxiques (diurétiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, lithium) peut augmenter le risque de survenue d’événements indésirables rénaux.
POINTS DE SURVEILLANCE
• La fonction rénale doit être évaluée avant l’instauration du traitement (créatinine, urée, analyse d’urines), puis à 3 et à 6 mois de traitement. En présence de signes cliniques, des évaluations tous les 6 à 12 mois sont à prévoir.
• Les taux de transaminases sériques (Asat, Alat) et de bilirubine totale sont aussi à contrôler avant l’instauration de Vumerity et en cours de traitement si le tableau clinique le justifie.
• Une numération formule sanguine (NFS) complète, incluant une numération des lymphocytes, doit être effectuée avant de commencer le traitement. Si le taux de lymphocytes est inférieur à la limite de la normale, il est nécessaire, au préalable également, de rechercher de façon approfondie les causes possibles. Après le début du traitement, une NFS complète est requise tous les 3 mois.
• Avant l’instauration du traitement, une imagerie par résonance magnétique (IRM) initiale de référence datant de moins de 3 mois doit être disponible. En cas de suspicion clinique de leucoencéphalopathie multifocale progressive, il faut procéder immédiatement à un examen d’IRM à des fins diagnostiques.
• Au premier signe ou symptôme évocateur d’une leucoencéphalopathie multifocale progressive, le traitement par Vumerity doit être interrompu et il convient de réaliser les examens appropriés. Si un patient développe une leucoencéphalopathie multifocale progressive, il faut arrêter définitivement Vumerity.
• Des cas de zona ont été rapportés avec le diroximel fumarate et le diméthyl fumarate. La majorité d’entre eux étaient sans gravité, cependant des cas graves de zona disséminé, ophtalmique, otitique, d’infection neurologique zostérienne, de méningoencéphalite zostérienne et de méningomyélite zostérienne ont été observés. Ces événements peuvent survenir à tout moment au cours du traitement. Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance afin de détecter tout signe ou symptôme du zona, surtout lorsqu’une lymphocytopénie concomitante est rapportée.
FICHE TECHNIQUE
Diroximel fumarate 231 mg, gélule gastrorésistante, remb. SS à 65 %, boîte de 120 gélules, 770,33 €, AMM : 34009 302 416 8 4.
Laboratoire Biogen : 0 800 84 16 64
Le prix est mentionné hors honoraires de dispensation.
DÉLIVRANCE
– Liste I
– Médicament à prescription réservée aux spécialistes en neurologie
– Médicament d’exception
– Médicament à surveillance particulière pendant le traitement
DITES-LE AU PATIENT
En cas d’oubli d’une dose, la prendre s’il reste un intervalle de temps de 4 heures avec la suivante. Sinon, ne pas la rattraper et ne pas doubler la dose suivante.
Des symptômes tels que les pertes de mémoire, les troubles visuels et les troubles de coordination des membres peuvent être évocateurs d’une leucoencéphalopathie multifocale progressive, infection opportuniste rare du système nerveux central due à la réactivation du virus John Cunningham (JC). Cette infection peut avoir une issue fatale ou entraîner un handicap. Les patients et leurs proches doivent en être informés pour alerter rapidement le prescripteur en cas de survenue de ces symptômes.
AVIS DE LA HAS
– Service médical rendu (SMR) important
– Absence d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à la spécialité Tecfidera
– Population cible : environ 56 900 patients
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