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© covid-19, Ségur de la santé, Véran, USPO, FSPF - Pixabay
Ségur de la santé : et le pharmacien dans tout ça ?
Remettre à plat un système de santé qui a montré ses limites dès le début de la crise et réformer. Les enjeux du « Ségur de la santé » (du nom de l’adresse du ministère de la Santé à Paris) qui s’est ouvert ce 25 mai sous l’égide d’Edouard Philippe et d’Olivier Véran sont clairs, et ambitieux. Pendant sept semaines, des concertations nationales et des consultations locales seront organisées, plusieurs centaines de représentants des professionnels de la santé et du médicosocial devraient être entendus, le tout coordonné par l’ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat. Le Ségur de la santé rendra ses conclusions mi-juillet.
Les acteurs se baseront sur le « choc de simplification » et l’organisation territoriale qui ont permis à l’hôpital « de tenir », comme l’affirmait le Premier ministre dans sa conférence de presse inaugurale. Deux des quatre « piliers » de ce grand plan intéressent plutôt l’hôpital et les Ehpad (revalorisation des carrières et des rémunérations, investissements…), mais la ville ne sera pas oubliée pour autant, avec au programme des discussions l’ambition de mettre en place « un système plus souple, plus simple, plus en proximité » qui veut laisser plus de place pour les soins et moins pour l’administratif, en s’appuyant sur les outils numériques (téléconsultation…). En théorie.
Car ce n’est pas le sentiment de Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), déçu après deux heures de discours et une quinzaine de prises de paroles (mais aucune émanant d’organismes représentatifs du secteur ambulatoire) : « Ce Ségur est celui de l’hôpital mais pas celui de la santé. Plus grave, il n’y a pas eu un mot sur la prévention qui est un élément majeur de notre système de santé. »
S’il est vrai qu’il a beaucoup été question de l’hôpital (gouvernance, financement, plans de carrière…), Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO), a une vision plus optimiste de l’accord qui est en ligne de mire. « Il devra entrer dans une loi ou le prochain PLFSS pour 2021, la prévention, le dépistage et l’éducation pour la santé feront partie de ce que l’on doit retrouver dans cet accord », commente-t-il. Autre élément le rassurant : le fait que l’accord s’inscrit dans la continuité du Plan santé 2022 et du plan d’urgence pour l’hôpital. Toutefois, « il faudra veiller à ce que le coup d’accélérateur sur l’augmentation de l’Ondam aille jusqu’à la ville ».
Le Ségur de la santé vise en outre à revoir en profondeur l’organisation du système de soin, qui sera « fondée sur le territoire », avec accélération et renforcement des maisons de santé, des CPTS, etc…
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