PLFSS : La section pharmacie du RPR baba

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Publié le 5 octobre 2002
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La section professionnelle pharmacie du RPR (rattachée dans un mois à la section nationale Santé de l’UMP) n’avait rien senti venir des mesures touchant le médicament au travers du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Et pour Michèle Gervason, adhérente et ancienne membre du bureau, « quand on nous a assuré qu’il n’y aurait pas de mesure sur notre marge dans ce PLFSS, le mensonge était superbe ». Xavier Nicolas, son président, est plus sobre : « Avec des dépenses à + 8 % et une richesse nationale à + 1,5 %, il faut bien agir pour sauver le système. Mais je ne vois rien dans ces mesures qui soit de nature à faire diminuer l’activité des officines. Le forfait de remboursement responsabilisera le citoyen. » Quant aux déremboursements, il estime que « le pharmacien peut reprendre la main sur l’automédication », tout en refusant par avance tout statut de l’automédication « de nature à créer une catégorie de sous-médicaments ».

Michèle Gervason se dit, elle, « atterrée par ce qui se passe » : « Moi qui ai été élevée dans la tradition gaulliste, ici on est dans le libéralisme à tout crin. […] Ce projet remet en cause tout le travail de l’officine depuis trois ans sur le générique. Et on va droit vers le désengagement de l’assurance maladie sur le petit risque, vers le panier de soins. Cela je l’ai combattu au RPR depuis des années. » Mais au-delà des divergences d’interprétation de ses membres, c’est l’inexistence de la section pharmacie du RPR sur le sujet qui surprend. Sur ces grands projets, « nous sommes en général en relations étroites avec le ministère », admet Xavier Nicolas. Jean-François Mattéi en a décidé autrement.

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