« Pass’ contraception » de Ségolène Royal : l’Ordre n’a pas donné son feu vert

Publié le 16 novembre 2009 | modifié le 29 août 2025
Mettre en favori

Alors que 1 400 « Pass’ contraception » arriveront cette semaine dans les infirmeries scolaires de la région Poitou-Charentes – sur une initiative de Ségolène Royal, présidente du conseil régional –, aucune information n’a circulé auprès des officinaux, pourtant concernés par ce dispositif. Ces « Pass’ » donnent en effet droit à une consultation médicale gratuite et anonyme chez un généraliste ou un gynécologue, à l’issue de laquelle peut être prescrit un contraceptif oral pour une durée de trois mois, renouvelable une fois. La patiente, mineure ou majeure, disposera alors de deux coupons de dispensation en pharmacie, d’une valeur maximale de 45 euros pour trois mois de contraception, valable dans n’importe quelle officine de Poitou-Charentes. Le pharmacien est ensuite censé renvoyer le coupon dûment rempli à l’adresse indiquée afin que la Région puisse lui rembourser la dispensation du contraceptif.

Problème : les syndicats professionnels refusent de signer le projet de convention soumis par la Région tant que l’Ordre national des pharmaciens ne donne pas son feu vert et ne borde pas juridiquement le dispositif qui présente quelques risques, dans le cas notamment d’une délivrance à une patiente mineure, sans autorisation parentale. « Il était hors de question pour nous d’accepter une dispensation anonyme, explique Pierre Gavid, président de l’ordre régional de Poitou-Charentes. Nous voulions une ordonnance et le nom de la patiente. […] Aujourd’hui, nous attendons l’aval du Conseil national de l’Ordre. »

Publicité