Mauvais plans

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Publié le 20 juin 2009
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Michelin s’apprête à son tour à dégonfler ses effectifs (1 500 postes en France), tout comme Marionnaud où plus de 700 emplois vont être supprimés. PSA, Renault, Caterpillar, Continental, Philips, TDF bientôt… La liste des « laissés pour solde de tout compte » ne cesse de s’allonger et touche également notre branche d’activité. C’est, entendons-nous, la faute à la crise, à la chute des ventes, aux Chinois, à la baisse de compétitivité, à la mauvaise organisation… plus rarement aux dirigeants. En pharmacie aussi, des collaborateurs perdent régulièrement leur job mais personne n’en parle. D’une part, parce que le grand public et la presse en général n’ont pas du tout conscience des grandes difficultés que traversent un certain nombre d’entre vous. D’autre part, parce que cette hémorragie se fait à dose filée, dans le plus grand anonymat. Si les officines ne formaient qu’une seule et unique entreprise, les suppressions d’emploi au niveau national feraient elles aussi la une des journaux ! En effet, selon les premiers résultats d’une étude de l’UNPF qui doit être dévoilée la semaine prochaine, une très forte majorité de titulaires ont déjà touché aux emplois, et bon nombre se disent résignés à le refaire, garrottés par l’inexorable baisse de marge. Ce qui n’empêche pas les pouvoirs publics, à l’origine de cette strangulation, de vouloir vous confier de nouvelles missions. Bref, faire plus avec moins. On connaît le refrain.

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