L’Ordre publie un « livre blanc de l’officine »

L’ordre national des pharmaciens a présenté ce matin son livre blanc « qui donne les grandes lignes de la pharmacie de demain ». Il est aussi le fruit d’une réflexion globale menée depuis un an. Evoquant largement les nouveaux rôles à assumer, l’Ordre plaide pour « un pouvoir de prescrire », en accord avec le médecin et « dans des cadres bien cernés ». Il s’interroge sur l’éventualité de répartir les revenus de l’officine entre « la partie mise à disposition des médicaments rémunérée sous forme de marge […] et certains actes rémunérés en tant que tels, sur la base d’une nomenclature » : la dispensation, l’intervention au domicile du patient, la prévention, certains dépistages, etc. Ces actes pourraient être financés, outre par l’assurance maladie, par les organismes privés ou les collectivités publiques.

Concernant le libre accès, l’Ordre suggère « de mettre en accès direct des boîtes ne comprenant pas de médicament » et propose un « code de bonne conduite » sur le prix de la médication officinale entre les acteurs de la chaîne du médicament. Par ailleurs, le livre blanc élaboré par l’Ordre conseille aux pharmaciens de développer leur rôle dans le suivi du patient et appelle, pour étoffer l’équipe officinale, à relever le numerus clausus d’entrée en deuxième année des études pharmaceutiques et redéfinir le critère fixant le nombre minimal de pharmaciens au sein d’une officine.

En ce qui concerne le capital, il souhaite qu’une SEL puisse exploiter jusqu’à 3 officines et que les pharmaciens associés entre eux puissent créer des SPFPL. La profession reste fermement opposée aux capitaux extérieurs. En revanche, des réunions de travail ont lieu entre les sections D et A pour réfléchir à une ouverture du capital aux adjoints. Enfin, l’Ordre propose la création d’un portail interne à la profession pour sécuriser « l’offre de dispensation à distance par le circuit des seules officines ».

Téléchargez le livre blanc de l’officine