Les médicaments n’auront plus de prix sur leur boîte

La dernière réunion sur la vignette regroupant tous les acteurs concernés a eu lieu le 24 avril au matin. L’arbitrage sur la mention du prix sur la boîte suite à la disparition programmée de la vignette a été rendu : ni prix ni taux de remboursement ne figureront sur les boîtes de médicaments remboursés. Ces informations devront être indiquées sur le ticket Vitale remis aux patients, lequel, selon Philippe Gaertner, président de la FSPF, « fera l’objet d’une réglementation précise ». Pour l’UNPF, « cette mesure créera des disparités entre médicaments prescrits et médicaments non prescrits et risque d’introduire une concurrence supplémentaire dont la profession n’a pas besoin en période de crise ». Gilles Bonnefond, président de l’USPO, affiche sa déception face à cette décision : « Le prix et le taux de remboursement sont des éléments importants pour l’exercice quotidien du pharmacien et l’information du patient ». Philippe Gaertner relève aussi la complexité de communiquer aux usagers sur les changements de prix et de prise en charge des médicaments remboursés, qui constituent 80 % de l’activité de l’officine.

Un risque financier pour les officines

Autre inquiétude des syndicats : l’écoulement des stocks aux anciens prix face aux baisses de prix régulières. « Les pharmaciens risquent d’être lésés et de supporter un risque financier », résume Gilles Bonnefond. Le délai d’écoulement des stocks doit encore être discuté avec la Direction de la Sécurité sociale. Les syndicats doivent aussi définir avec la Direction générale de la santé le plan de posologie remis aux patients et demandé par les pouvoirs publics. Pour l’heure, ils sont unanimes : c’est l’industrie pharmaceutique qui est gagnante en économisant, selon l’UNPF, 150 millions d’euros sur le revignetage.