Le recul des vols en pharmacies

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Publié le 10 avril 2010
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L’an dernier, le vol a régressé dans les pharmacies, d’après le dernier baromètre annuel BVA-PCL sur la démarque inconnue, à partir d’un échantillon de 401 titulaires. Une première depuis trois ans. Malgré cette baisse, la démarque inconnue est loin d’être éradiquée. En 2009, elle a, en effet, représenté 1,35 % du chiffre d’affaires de la pharmacie, soit un coût total de 461 millions d’euros. A l’heure où la trésorerie des pharmacies est fragile, les vols grèvent donc sérieusement le budget et coûtent en moyenne 20 558 euros par officine. A y regarder de plus près, plus d’une pharmacie sur deux (54 %) perd 12 000 euros par an dans la démarque inconnue.

Les premières victimes ? Les officines de taille moyenne dont le chiffre d’affaires est situé entre 1 et 1,5 million d’euros. Celles-ci affichent un taux de démarque inconnue de 1,42 %.

Le libre accès, révélateur d’une prise de conscience

Géographiquement, le phénomène est particulièrement marqué dans le sud de la France, avec une démarque de 1,60 %. Et en toute logique, les produits vedettes de la parapharmacie, à forte notoriété et disponibles en libre service sont les plus prisés. Au hit-parade des chapardages figurent, en effet, les soins du corps (48 % des vols), d’hygiène (28 %) et de puériculture (23 %), mais aussi les compléments alimentaires (12 %).

Le libre accès a-t-il aggravé la situation ? Pas tant que ça. S’il faut noter une hausse du vol de médicaments en libre accès (10 % contre 7 % en 2008), les pharmaciens semblent avoir pris conscience de la nécessité de se protéger. Ainsi, l’étude révèle que ceux qui ont installé des médicaments devant le comptoir ont davantage tendance à s’équiper de portiques antivols (12 %)… et enregistrent même un taux de démarque inconnue légèrement inférieur à la moyenne nationale (1,26 %).

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