La pharmacie mutualiste de Nîmes ferme après un siècle d’activité

Ouverte depuis 1901, la pharmacie mutualiste de la rue des Marchands a fermé ses portes en janvier. Elle n’a pu faire face, entre autres, à la généralisation du tiers payant. « Toutes les pharmacies pratiquent aujourd’hui le tiers payant, il n’est plus nécessaire d’aller dans des pharmacies mutualistes pour en bénéficier. De fait, elles n’ont plus lieu d’être », résume Eric Garnier, coprésident du syndicat des pharmaciens du Gard.

Nîmes compte 58 officines, dont une douzaine de trop. Au fil du temps, quatre pharmacies libérales se sont ouvertes autour de la mutualiste. « Nous avons toujours été pilotes en matière de prévention, de tiers payant ou de génériques, mais pas en parapharmacie. Notre métier, c’était le médicament », rappelle-t-on à la direction de la Mutualité française du Gard.

Déficitaire depuis des années

Propriétaire et gérante de l’officine, l’institution n’a pas envisagé de transfert. Il aurait nécessité 5 à 10 ans de procédure et un investissement trop important. Elle a voulu maintenir jusqu’au bout l’activité de cette officine, déficitaire depuis plusieurs années. « Nous avons attendu qu’une partie de nos sept salariés soit proche de la retraite pour décider d’une fermeture. Nous avons accompagné certains de ces départs et réorienté ou reclassé les autres membres du personnel au sein de la Mutualité française. » L’officine, qui a compté jusqu’à trente salariés dans les années 30, a fêté sa fermeture avec tous ses clients. « Nous avons accompagné notre officine jusqu’au bout. Nous étions dans une fin logique », note-t-on, avec pragmatisme, à la Mutualité.