Vaccination : un entretien préalable est expérimenté en Auvergne-Rhône-Alpes

« Le médecin réalise la prescription de vaccins dans le cadre d’une consultation. Pour nous pharmaciens qui avons aussi cette possibilité de prescrire, cela ne se fait pas à la volée au comptoir. Il faut prendre le temps, par exemple avec un patient diabétique qui ne sait pas qu’il devrait se faire vacciner contre le pneumocoque », considère Olivier Rozaire, président de l’URPS. C’est ainsi qu’un entretien d’une durée de 10 à 20 minutes est organisé dans un espace de confidentialité. Âgé de 25 à 75 ans, le patient a auparavant été inclus dans le dispositif et il est invité à apporter son carnet de vaccination.

Un carnet numérique est créé sur la plateforme mesvaccins.net, qui comprend aussi des données comme l’âge et la présence de pathologies. Après analyse, ce logiciel produit une aide à la décision vaccinale. L’entretien peut faire appel à des techniques motivationnelles et des rendez-vous de vaccination sont planifiés. Les pharmaciens sont rémunérés 25 euros pour chaque entretien réalisé, faisant uniquement appel à un financement de l’URPS. De plus, ils reçoivent 200 euros notamment pour se former à la prise en main du logiciel. Cette expérimentation doit durer jusqu’en octobre et vise l’intégration de 2 500 à 3 000 personnes. Les données seront étudiées par le laboratoire d’analyse Clerma en comparaison des couvertures vaccinales avec et sans entretien.