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Rougeole en France : une recrudescence préoccupante en 2025
Entre le 1er janvier et le 31 mai 2025, 658 cas de rougeole ont été déclarés aux agences régionales de santé (ARS), un chiffre en hausse de 35 % par rapport aux 483 cas sur l’ensemble de l’année 2024. Un pic a été atteint en mars, mais le nombre de cas reste élevé dans certaines régions.
Les enfants et les jeunes adultes particulièrement touchés
Près de la moitié des cas concernent les enfants de 1-4 ans (15 %), les adolescents de 15-19 ans (13 %) et de 10-14 ans (12 %), ainsi que les adultes de plus de 40 ans (12 %). À noter que les nourrissons de moins d’un an présentent le taux d’incidence le plus élevé, à 9,6 pour 100 000.
Parmi les sujets ciblés par la vaccination (âgés de plus d’1 an et nés depuis 1980), pour lesquels le statut vaccinal était connu, 70,8 % des cas sont survenus chez des sujets non ou incomplètement vaccinés.
Des complications fréquentes chez les plus jeunes
Sur les 658 cas, un tiers a nécessité une hospitalisation ou un passage aux urgences, dont 10 en réanimation. Des complications ont été recensées chez 87 patients (13,2 %), principalement des pneumopathies (50 cas) et une encéphalite. Deux décès ont été rapportés chez des patients immunodéprimés.
Une diffusion sur l’ensemble du territoire
63 départements ont notifié au moins un cas. Les plus touchés sont le Nord (117 cas), les Bouches-du-Rhône (50), l’Isère et la Haute-Savoie (39 chacun), l’Hérault (27), Paris (25), la Seine-Saint-Denis (22), le Pas-de-Calais (22) et le Val-d’Oise (20).
Depuis le début de l’année, 86 cas groupés cas ont été identifiés, totalisant 370 cas. Par ailleurs, 14 % des cas signalés étaient des cas importés.
Priorité au signalement et à la prévention
Le signalement immédiat aux ARS et la réalisation de prélèvements biologiques au centre national de référence de la rougeole restent essentiels pour identifier les cas groupés et limiter la transmission. Le rattrapage vaccinal doit être systématique chez les personnes nées depuis 1980. Plus largement, chaque interaction avec le public doit être l’occasion de vérifier le statut vaccinal. La vaccination reste par ailleurs le meilleur moyen de protéger les personnes à risque de formes graves (nourrissons, femmes enceintes, immunodéprimés) qui ne sont pas éligibles à la vaccination ROR.
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