Le président de la FSPF se dit favorable

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Publié le 25 octobre 2014
Par Laurent Lefort
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Parmi toutes les mesures figurant dans le projet de loi de santé adopté en Conseil des ministres le 15 octobre dernier, s’il en est une qui pique la curiosité, c’est bien celle mentionnant « l’autorisation des pharmaciens à administrer et délivrer eux-mêmes les vaccins » (article 32). Lesquels ? A qui ? Et surtout pour combien ? Tout cela, l’article ne le précise pas. Philippe Gaertner se déclare pourtant favorable à cette nouvelle possibilité offerte aux officinaux. Une position que le président de la FSPF « assume », tout en soulignant combien elle est délicate. Voire inconfortable. Philippe Gaertner est également président du CNPS, qui fédère les syndicats de l’ensemble des professions de santé libérales… dont les médecins et les infirmiers. Lesquels ne voient pas d’un très bon œil, et c’est un doux euphémisme, l’arrivée de cette mesure. « L’objectif est d’améliorer la couverture vaccinale des adultes et des adolescents. Ce que voit l’Etat, c’est de pouvoir toucher une population qui ne passe pas par la case médecin car elle n’est pas malade. C’est pour cela que mettre des vaccins dans les réfrigérateurs des médecins ne servirait à rien », a expliqué, lors du Congrès national Philippe Gaertner, qui précise que des règles et conditions sont toutefois nécessaires : la mise en place d’une formation portant à la fois sur la connaissance des vaccins, la maîtrise du calendrier vaccinal et l’apprentissage des techniques d’injection ; un espace adapté ; informer impérativement le médecin que la vaccination a été réalisée et… une rémunération. « Nous ne vaccinerons pas sans être rémunérés », conclut le président de la FSPF. Une rémunération entre 7 et 10 euros est évoquée.

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