Dès septembre, donner son sang sera plus facile

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Dès septembre, donner son sang sera plus facile

Publié le 16 juillet 2025
Par Ophélie Milert
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À partir du 1er septembre 2025, le questionnaire médical préalable au don du sang évolue. Objectif : assouplir certaines règles afin de permettre à davantage de volontaires de faire ce don. Voici ce qui change.

Le don du sang est encadré par des critères de sélection régulièrement actualisés pour tenir compte des avancées scientifiques, des recommandations internationales et des évolutions des pratiques médicales. Le Haut Conseil de la santé publique et les réunions du comité de suivi, mis en place par l’arrêté du 17 décembre 2019 et qui fixe les conditions de sélection des donneurs, ont émis un avis afin de mettre à jour ces dernières. Dans ce cadre, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a actualisé, le contenu du questionnaire médical rempli par chaque candidat au don, conformément à l’article R.1221-5 du Code de la santé publique. Ce questionnaire, complété avant l’entretien avec un professionnel de santé dans les centres de collecte de l’Établissement français du sang (EFS), permet de garantir la sécurité du donneur comme celle du receveur.

Ce qui change au 1 septembre 2025

L’arrêté du 10 avril 2025, qui modifie celui du 17 décembre 2019, introduit plusieurs assouplissements des critères d’exclusion :

  • tatouages et piercings : le délai d’attente après l’acte passe de 4 à 2 mois.
  • actes médicaux invasifs : il est désormais possible de donner son sang 2 mois après une séance d’acupuncture, de mésothérapie, de sclérose de varices ou une endoscopie avec instrument flexible (contre 4 mois auparavant).
  • implantologie dentaire avec substituts osseux : cette situation ne constitue plus une contre-indication.

Ces ajustements s’inscrivent dans une logique de modernisation et d’élargissement de l’accès au don, tout en maintenant un niveau de vigilance sur les risques infectieux.

Le don du sang : un geste simple et vital

Le don du sang reste la forme de don la plus courante. En seulement une dizaine de minutes, les professionnels de santé prélèvent tous les composants sanguins : globules rouges, plasma et plaquettes. Ces éléments sont ensuite séparés pour être utilisés selon les besoins spécifiques des patients.

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Chaque don peut sauver jusqu’à trois vies. Il est indispensable, que ce soit pour des transfusions régulières, notamment chez les patients atteints de cancer ou de maladies chroniques, ou pour des situations d’urgence, comme une hémorragie post-accouchement ou un accident grave.

Et les autres types de dons ?

Au delà du sang, l’EFS organise également le don de plasma : il permet de recueillir 2 à 4 fois plus de plasma qu’un don de sang total et fatigue moins, le temps de récupération est plus court. Le don de plaquettes, lui, permet d’en donner jusqu’à 6 fois plus. En ce qui concerne l’Agence de la biomédecine, elle gère le don de moelle osseuse, qui peut offrir une véritable chance de guérison à des personnes atteintes de pathologies graves du sang, comme les leucémies.