Négociations conventionnelles : les entretiens pharmaceutiques en voie d’amélioration

© Le déroulement des entretiens pharmaceutiques devrait être revu - DR

Négociations conventionnelles : les entretiens pharmaceutiques en voie d’amélioration

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Publié le 7 mars 2017
Par Matthieu Vandendriessche
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Mal adaptés, mal connus des patients et des médecins, rémunérés trop tard : les entretiens pharmaceutiques ont cumulé plusieurs inconvénients depuis leur avènement à l’été 2013 sur la thématique des AVK.

Pourtant, ces entretiens montrent leur efficacité. Selon les résultats d’une enquête* menée par Observia et présentée le 5 mars aux 10e Rencontres de l’officine, la persistance au traitement (durée pendant laquelle le traitement et les instructions sont poursuivis par le patient à long terme) des patients bénéficiant d’entretiens est près de 2 points plus élevée que dans le groupe sans entretien. La persistance moyenne est de 79,35 % sans entretien, de 81,3 % avec entretien. Ce critère atteint même 83,42 % pour les pharmacies très engagées.

Des résultats dont se félicite Gilles Bonnefond, président du syndicat USPO, actuellement en négociation avec l’Assurance maladie aux côtés du syndicat FSPF. Présent aux 10e Rencontres de l’officine, il a indiqué que les entretiens pharmaceutiques doivent être revus. « Il s’agissait au début de convaincre l’Assurance maladie. Ce n’était pas gagné, cela n’était pas simple. Il fallait des entretiens extrêmement complexes. Désormais, ces entretiens ne sont pas remis en cause et ils doivent être adaptés », a t-il expliqué.

Selon le président de l’USPO, le déroulement, mais aussi les conditions de rémunération des entretiens doivent être revus.
« Nous devons être payés de manière plus fluide », a t-il indiqué. Les entretiens pharmaceutiques doivent être maintenus dans la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), et non rémunérés par le biais d’honoraires, assujettis à une TVA de 20 %.

Dans le cadre des évolutions à venir, de nouveaux entretiens pourraient être mis en place, orientés vers les personnes âgées ou les patients sous traitement substitutif aux opiacés.

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*Inclusion de tous les patients présents dans la base de données ayant fait l’objet d’une dispensation d’un traitement AVK entre le 01/01/2014 et le 01/11/2016. L’évaluation de la persistance des patients traités par AVK a été réalisée sur 436 pharmacies réparties sur la France entière.