Idée inspirante : proposer un entretien pour les patients atteints de la maladie de Parkinson

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Idée inspirante : proposer un entretien pour les patients atteints de la maladie de Parkinson

Publié le 30 août 2025
Par Matthieu Vandendriessche
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Il revient à chacun de s’approprier, selon ses capacités, les nouvelles missions. Exemple avec Sophie Laurin, étudiante en 6e année de pharmacie à Bordeaux (Gironde).

Prendre le traitement au moins 30 minutes avant un repas ou pendant un repas, jamais le soir, gérer les nausées, l’hypersalivation ou les complications liées au traitement, éviter certaines associations en automédication…  Pour sa thèse, soutenue en mai dernier, Sophie Laurin a conceptualisé un entretien spécifique aux patients atteints par la maladie de Parkinson. « Je me suis inspiré du modèle des bilans partagés de médication tout en considérant que les problématiques de ces patients, souvent éligibles aux bilans de médication, demandaient un accompagnement à part entière », explique l’étudiante bordelaise et future officinale. Le suivi comprend trois volets. Le premier entretien consiste à comprendre comment le patient perçoit sa maladie, ce qu’il en sait et comment il agit face à elle, détaille Sophie Laurin. « La démarche se veut également pédagogique avec une évaluation des connaissances acquises à travers des exercices, des analyses de situations et des mises en pratique. »

Le deuxième est axé sur la gestion des effets indésirables. Le patient échange aussi sur les difficultés qu’il rencontre au quotidien avec son traitement. Le troisième et dernier volet vise à évaluer l’observance, qui peut être mise à mal par des thérapeutiques trop complexes à gérer. Enfin, le patient peut être orienté vers une démarche d’éducation thérapeutique, qui est à la source de ce modèle de suivi. Comme future titulaire, Sophie Laurin, veut faire connaître la panoplie de suivis possibles en officine et convaincre les patients d’y adhérer. Elle envisage d’ores et déjà de donner toute leur place (au sens propre) aux entretiens en leur aménageant un espace de confidentialité sans avoir besoin d’emprunter un local d’orthopédie ou une cabine de vaccination.

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