De la suite dans les idées

Temps de préparation trop long, acte insuffisamment payé, manque de personnel pour pallier l’absence au comptoir d’un collaborateur mobilisé sur d’autres tâches… De nombreuses raisons peuvent expliquer sinon justifier le peu d’attirance pour les entretiens pharmaceutiques de fond (asthme, anticoagulants, chimiothérapie orale) et autres bilans partagés de médication que la convention nationale pharmaceutique a entérinés. N’y allons pas par quatre chemins : pour l’instant, on peut en conclure que c’est un ratage. L’Assurance maladie ne s’avoue toutefois pas vaincue. Elle a même sûrement retenu l’expérience de la vaccination et du dépistage, lesquels ont trouvé quasi immédiatement leur public en répondant à un besoin exprimé. Par conséquent, pour susciter la demande, le besoin et peut-être l’envie de ce même public, Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), déploierait bien des « supports marketing » de promotion des nouvelles missions auprès des assurés sociaux. Autrement dit des dépliants à remettre par le pharmacien. Mais sa réflexion est encore plus raffinée. Puisque les pharmacies ne réalisent pas l’ensemble des missions, que certaines proposent des dépistages pendant que d’autres se sont spécialisées dans les entretiens pharmaceutiques, le site ameli.fr pourrait, selon lui, en plus des courriers invitant les patients à faire tel dépistage ou tel entretien, proposer un outil de géolocalisation des officines permettant aux assurés de savoir quels services conventionnels elles apportent concrètement. Histoire d’identifier en un seul clic les bons élèves des nouvelles missions. Ou tout au moins les pharmacies « Sécu-compatibles ». Sécu à qui il ne restera finalement plus qu’à attribuer une note.