- Accueil ›
- Nouvelles missions ›
- Entretiens et bilans ›
- Conciliation médicamenteuse : les pharmaciens d’officine sollicités
© Getty Images/iStockphoto
Conciliation médicamenteuse : les pharmaciens d’officine sollicités
De plus en plus, les pharmaciens d’officine reçoivent des appels de leurs confrères hospitaliers occupés à réaliser une conciliation médicamenteuse. De quoi s’agit-il ? Comment réagir ? Et que répondre ?
Cette pratique formalisée consiste en premier lieu à établir le bilan médicamenteux d’un patient lors de son admission et de sa sortie d’un hôpital. C’est le cas notamment pour les patients âgés et polymédiqués. « Les hospitaliers ont besoin de pouvoir recueillir les traitements chroniques de manière exhaustive. Cela comprend l’allopathie mais aussi des thérapeutiques alternatives d’intérêt comme la phytothérapie », indique Alexis Le Tohic, pharmacien adjoint, lors de la 10e Journée nationale des URPS Pharmaciens organisée le 13 avril 2023 à Paris.
Son exposé avait pour thème les entretiens pharmaceutiques sur les anticancéreux oraux réalisés tant à l’hôpital qu’en officine. Ces entretiens visent notamment à s’assurer de la compatibilité des traitements chroniques avec les chimiothérapies orales. En amont de ces entretiens demandés par l’équipe médicale lorsqu’un patient reçoit une chimiothérapie orale, le pharmacien hospitalier doit aussi réaliser ce bilan médicamenteux. Il explore plusieurs sources pour colliger les traitements du patient et se tourne vers la pharmacie d’officine désignée par ce dernier.
Bien souvent, un contact téléphonique est pris directement. « Pour s’assurer de l’identité de son interlocuteur et donc sécuriser la transmission d’informations, on peut lui demander le numéro de Sécurité sociale et la date de naissance du patient dont le pharmacien hospitalier doit normalement disposer. » Il lui est recommandé d’appeler en tout début de matinée ou d’après-midi pour une meilleure disponibilité de l’équipe officinale. Autres possibilités, la demande est adressée par fax ou par le biais d’une messagerie de santé sécurisée. Les hospitaliers ont généralement besoin d’une réponse sous 24 heures. Alexis Le Tohic propose que les modalités de cette réponse fassent l’objet d’une formation pour le personnel de l’officine. « Et pourquoi ne pas l’intégrer dans la procédure de certification ISO 9001 d’une pharmacie ? », suggère-t-il.
Le pharmacien de ville transmet des informations et il attend aussi un retour. Les échanges se prolongent avec la volonté d’harmoniser les informations délivrées au patient. Les fiches Oncolien destinées d’une part à l’officinal et d’autre part au patient (également disponibles sur le site de la Société française de pharmacie oncologique) sont transmis à l’officine dans la perspective d’un entretien pharmaceutique qui peut faire suite à celui mené à l’hôpital ou s’y substituer s’il n’a pas eu lieu. Son objectif est notamment de prévenir le patient d’éventuels effets indésirables : « Ils ne sont pas exposés dans leur intégralité. Retenons les plus gênants, les plus fréquents, afin que le patient ne soit pas surpris lorsqu’ils surviennent et les plus graves, qui doivent orienter vers les urgences. » En cas de besoin, il est recommandé de prendre contact avec le pharmacien hospitalier ou une infirmière coordonnatrice en charge du suivi du patient.
- Vaccination antigrippale en pharmacie : vacciner dès maintenant, oui ou non ?
- Prevenar 20 : un remboursement élargi à tous les plus de 65 ans
- Vaccination : comment gérer la douleur au point d’injection
- Prévention contre la méningite : quels vaccins et pour qui ?
- Combien d’injections de vaccin peut-on administrer le même jour ?
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis