Anticoagulants directs dans les entretiens pharmaceutiques : pas à l’ordre du jour

Anticoagulants directs dans les entretiens pharmaceutiques : pas à l’ordre du jour

Publié le 30 avril 2014 | modifié le 24 juillet 2025
Par Matthieu Vandendriessche
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Ne les appelez plus nouveaux anticoagulants oraux (NACO) ! Apixaban, rivaroxaban et dabigatran constituent désormais la classe des anticoagulants oraux directs (AOD). Une dénomination plus en phase avec leur mode d’action (direct sur certains facteurs de coagulation) et qui écarte la notion de nouveauté. « Cela évoquait un caractère de progrès que la commission de la transparence ne leur reconnaît pas », indique Lofti Boudali, responsable du pôle cardiologie à l’ANSM, lors d’une conférence de presse le 29 avril.

Selon le rapport sur les anticoagulants en France en 2014 diffusé à cette occasion, la classe des AOD a connu un essor rapide depuis son introduction sur le marché français en 2009, passant de un million de doses journalières administrées en 2009 à 117 millions en 2013. La progression est très marquée depuis 2011, « probablement du fait de l’extension de l’indication des AOD à la prise en charge des fibrillations auriculaires non-valvulaires », estime l’ANSM. Cette progression intervient alors que les ventes d’AVK marquent un recul, avec 361 millions de doses journalières dispensées en 2012, contre 313 millions en 2013.

Les AOD font l’objet d’une surveillance accrue au niveau européen et national, notamment pour ce qui concerne leurs effets indésirables hémorragiques. « Le taux de notification apparaît stable dans le temps. Il n’y a pas de situation d’alerte spectaculaire » en termes de pharmacovigilance, rapporte à ce jour Dominique Maraninchi, directeur général de l’ANSM.

Et y aura t-il une intégration des AOD dans les entretiens pharmaceutiques, comme cela était envisagé ? « Cela n’est pas programmé. Mais nous aurons à y réfléchir et à nous prononcer sur cette question », précise Lofti Boudali au Moniteur des pharmacies. Selon lui, le suivi des patients sous AOD repose davantage sur l’intervention du prescripteur, alors que celui des AVK se prête idéalement à une surveillance et un accompagnement à l’officine.

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