Les huiles (de coco, diméticone) sont-elles actives sur les morpions ?

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Publié le 21 mars 2020
Par Yolande Gauthier et Marianne Maugez
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Les produits à base de diméticone (huile de silicone) ont démontré leur efficacité pour le traitement des poux de tête. Tout comme l’huile de coco, moins évaluée, ils sont largement utilisés compte tenu de leur tolérance et de leur mode d’action mécanique qui limite les phénomènes de résistance : ils paralysent les poux en les engluant et obstruent leurs orifices respiratoires. Ils ne sont cependant pas ovicides. Leur utilisation est donc à renouveler sept à dix jours après leur première application.

Il n’y a pas eu d’étude permettant de confirmer l’efficacité de ces produits sur les poux de pubis ou les morpions. Les recommandations officielles pour le traitement de la phtiriase pubienne indiquent toujours l’utilisation de pyréthrine et n’ont pas fait l’objet d’une mise à jour depuis l’arrêt de commercialisation de Spray Pax. A noter qu’en cas de forte infestation, un rasage intégral de la zone pubienne peut être nécessaire. L’ivermectine peut être prescrite hors AMM dans les cas les plus compliqués.

Pour éviter une réinfestation, une décontamination du linge de toilette, des vêtements et de la literie sera conseillée (lavage à 60 °C quand cela est possible ou utilisation d’un insecticide à base de pyréthrinoïdes type A-PAR). Le patient doit également être orienté vers une consultation médicale pour le dépistage d’autres infections sexuellement transmissibles.

Sources : « Pédiculose – prise en charge », Vidal recommandations ; « Gale et pédiculose », ECN.PILLY 2018, Maladies infectieuses et tropicales.

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