Le laurier-cerise

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Les feuilles, les tiges, les racines et surtout les graines du laurier-cerise, ou laurier-palme, contiennent des glycosides cyanogéniques qui, dans l’organisme, peuvent libérer de l’acide cyanhydrique. Cet acide peut être à l’origine d’un malaise, d’une dyspnée, de sueurs, d’une tachycardie, de convulsions, voire d’un coma.

L’intoxication nécessite alors l’administration d’hydroxocobalamine (Cyanokit), un chélateur du cyanure. Dépourvue de toxines, la pulpe du fruit, ingérée principalement par les enfants, ne provoque que des troubles digestifs, des céphalées, une somnolence, une tachycardie ou une légère hypertension.

Rapporté d’Asie vers le VI siècle, le laurier-cerise (Prunus laurocerasus, Rosacées) est un arbuste fortement ramifié aux feuilles persistantes qui dégagent une odeur caractéristique d’amande amère. Alternes, ses feuilles coriaces, qui peuvent atteindre 25 cm de long, forment des ellipses allongées et pointues vert foncé et brillantes sur la face supérieure, tandis que la face inférieure est plus claire et plus ou moins glabre. Ses petites fleurs blanches sont disposées en grappes dressées. Ses drupes de couleur noire rougeâtre ont un diamètre d’environ 8 mm.

Présent de façon importante dans les haies des jardins et des parcs, le laurier-cerise fructifie en été et en automne. Si des lauriers-cerises sont plantés dans son jardin, il est impératif d’apprendre très tôt aux enfants que les fruits peuvent être dangereux. Par ailleurs, les feuilles du laurier-cerise peuvent être confondues avec celles du laurier-sauce, ondulées sur les bords et dégageant une odeur aromatique caractéristique.

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