Le gui

Bien que certains oiseaux consomment ses fruits, le gui (Viscum album), encore appelé bois de sainte croix, verquet, vert de pommier… est toxique. Ses baies ingérées en grandes quantités (plus de cinq) peuvent être à l’origine de nausées, de vomissements et de diarrhées accompagnées de douleurs abdominales. L’évolution est le plus souvent favorable en moins de 48 heures. Ces troubles peuvent toutefois induire une déshydratation, surtout chez le jeune enfant, avec l’apparition d’une soif, d’un pli cutané, d’une tachycardie suivie d’une hypotension voire d’un collapsus. D’autres signes ont plus rarement été signalés : hépatite, troubles neurologiques et cardiovasculaires.

Très commun en France, le gui est un sous-arbrisseau dioïque de 20 à 50 cm de la famille des loranthacées qui parasite particulièrement les pommiers et les peupliers (toxicité moindre pour le gui issu de cet arbre). Ses feuilles persistantes vert jaunâtre sont coriaces, oblongues, charnues et opposées par deux. Ses fleurs jaunâtres sessiles regroupées par 3 à 6 donnent naissance à des baies blanches et translucides à maturité (novembre et décembre). Les enfants autour de l’âge de 2 à 3 ans sont les principales victimes des intoxications qui, pour près de 90 %, se produisent au cours des mois de décembre et janvier, avec 3 pics de fréquence : vers le 13, le 24 et le 31 décembre. Dans 77 % des cas d’intoxications, le gui se trouvait à l’intérieur de la maison qu’il décorait. Après ingestion de baies, nettoyer la bouche de l’enfant et contacter le centre antipoison pour définir la conduite à tenir. Pour prévenir les risques d’intoxication, éliminer immédiatement les baies tombées sur le sol.