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Le guarana
Qu’est-ce que c’est ?
• Le guarana (Paullinia cupana var. sorbilis) est une liane originaire du Brésil et d’autres pays de l’Amazonie. Ses fruits de couleur rouge vif, plus ou moins sphériques et de la taille d’une noisette, renferment chacun deux à trois volumineuses graines noires. Chaque graine est entourée d’un tégument blanchâtre et son aspect général peut faire évoquer un œil humain.
• Les graines sont grillées après avoir été débarrassées de leur tégument, puis broyées avec de l’eau. La pâte obtenue est roulée en bâtons et séchée au soleil ou par fumage, permettant une conservation de plusieurs années. Sa saveur astringente et amère évoque le cacao.
Quelles sont ses utilisations ?
• Les Guarani, une population d’Amazonie, consomment du guarana pour mieux supporter la faim en période de disette. Il sert aussi de base à des boissons « énergisantes ».
• La graine et la pâte de guarana sont inscrites à la Pharmacopée française et sont traditionnellement utilisées dans les asthénies fonctionnelles, ou comme adjuvant des régimes amaigrissants. La graine doit contenir au minimum 5,5 % de caféine et peut être proposée en extraits ou en gélules de poudre.
Quels sont ses composants ?
• La graine de guarana est très riche en amidon et autres polysaccharides.
Son principal intérêt réside dans sa richesse en bases puriques, essentiellement la caféine. Sa forte teneur en cet actif (entre 3,5 et 6 %) en fait l’une des drogues les plus riches en caféine.
• La théobromine et la théophylline sont présentes en quantités beaucoup plus faibles. La graine renferme aussi des tanins (catéchol, épicatéchol, proanthocyanidols).
Quels sont ses indications ?
• Du fait de sa forte teneur en caféine, le guarana augmente la vigilance et combat la somnolence. Il améliore les capacités motrices en cas de fatigue.
• Associé au maté et au damiana, le guarana a été utilisé pour réduire l’obésité. Son action sur la perte de poids passerait également par un ralentissement de la vidange gastrique et une prolongation de la sensation de satiété. Le guarana peut, pour les mêmes raisons, être proposé comme traitement adjuvant des diarrhées légères.
Quel est son mode d’action ?
• Le guarana possède les effets de la caféine. Il stimule le système nerveux central, augmente la puissance de contraction du cœur, ralentit ou augmente la fréquence cardiaque selon la dose, et dilate les vaisseaux. La caféine augmente la diurèse, la glycolyse et la lipolyse.
A quelle dose le consommer ?
• La teneur en caféine des préparations à base de guarana varie selon les produits. 1 g de guarana apporte plus de 50 mg de caféine. La dose recommandée par l’Agence européenne du médicament est de 450 mg de guarana jusqu’à 5 fois par jour.
• La dose minimale de caféine nécessaire pour avoir un effet stimulant chez un adulte est de 60 mg. La dose maximale journalière recommandée est de 400 mg. A titre de comparaison, une tasse de café renferme de 45 à 95 mg de caféine.
Quels sont ses inconvénients ?
• La caféine peut provoquer des palpitations cardiaques, des troubles du sommeil, de la nervosité et parfois des brûlures gastriques.
• A forte dose, la caféine peut être source de nausées, vomissements, hypertension artérielle, maux de tête, arythmie, tremblements ou crampes musculaires.
• L’usage du guarana est contre-indiqué en cas d’ulcère gastroduodénal, de troubles cardiovasculaires (hypertension, arythmies) et d’hyperthyroïdie.
• Lorsqu’elle est prise de manière prolongée, la caféine entraîne une certaine dépendance.
• L’utilisation du guarana est déconseillée chez l’enfant et les femmes enceintes ou qui allaitent.
CE QU’IL FAUT RETENIR
• Le guarana est une des plantes les plus riches en caféine, dont elle possède les effets.
• Il est contre-indiqué en cas de troubles cardiovasculaires, d’ulcère gastroduodénal et d’hyperthyroïdie ; il est déconseillé chez l’enfant, les femmes enceintes et allaitantes.
• 1 g de guarana apporte environ 50 mg de caféine, soit autant qu’une grande tasse de café.
Sources : M. Wichtl et R. Anton, Plantes thérapeutiques, éd Tec &Doc, 2003 ; J. Bruneton, Pharmacognosie, Phytochimie, Plantes médicinales, éd Tec & Doc, 2009 ; EMA, « Community herbal monograph on Paullinia cupana var. sorbilis » ; bit.ly/Vqo3a6.
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