En avril, est-il trop tard pour débuter une désensibilisation ?

Sans doute. Dans l’allergie saisonnière, l’administration d’extraits de pollens doit être instaurée environ quatre mois (et au moins deux mois) avant le début présumé de la saison pollinique et être poursuivie jusqu’à son achèvement. Elle nécessite d’avoir identifié le ou les allergènes responsables avec un allergologue à l’aide de prick tests cutanés ou par le dosage d’immunoglobulines E (IgE) spécifiques. La désensibilisation consiste alors à prendre des comprimés sublinguaux – ou des gouttes pour les allergènes préparés spécialement pour un individu (Apsi) ; la voie sous-cutanée n’est plus utilisée pour la rhinite allergique –, en ciblant, dans le cas d’une polysensibilisation, 1 voire 2 allergènes. Les pollens visés sont ceux considérés comme les principaux responsables des symptômes ou, par exemple, le « déclencheur » de la réaction allergique. Pour un résultat satisfaisant (nette amélioration et diminution du recours aux médicaments) et durable plusieurs années, l’adhésion thérapeutique doit être optimale. Sachant qu’il faut s’atteler trois années de suite à raison d’une administration sublinguale quotidienne pendant la saison pollinique. L’immunothérapie allergénique est indiquée dans le cas de symptômes modérés à sévères insuffisamment contrôlés par les traitements et mesures d’éviction des allergènes, ou chez les patients présentant une intolérance aux traitements nasaux (notamment, aux corticoïdes).