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Risque de déshydratation : quelle prise en charge à l’officine ?
Diarrhée, vomissements mais aussi transpiration excessive (canicule, sport intense, épisode fiévreux…), prises de laxatifs/diurétiques ou consommation excessive d’alcool exposent à un risque de déshydratation. Celle-ci survient lorsque des pertes excessives en eau et sels minéraux ne sont pas compensées par des apports adéquats.
Si elle n’est pas prise en charge rapidement, la déshydratation peut affecter le fonctionnement des organes vitaux, en particulier chez les personnes fragiles : jeunes enfants, personnes âgées ou souffrant d’une pathologie chronique… La prévenir lors de situations à risque, sans attendre les premiers signes (soif, diminution des urines…) est essentiel.
Les solutés de réhydratation orale
Les solutés de réhydratation orale (SRO), qui appartiennent aux denrées alimentaires destinées à des fins médicales spéciales (DADFMS), sont spécialement formulés pour répondre aux besoins nutritionnels sous contrôle médical. Ils sont le traitement de première ligne dans les diarrhées aiguës du jeune enfant mais peuvent convenir à tout âge. Leur composition, conforme aux recommandations de l’ESPGHAN (European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology and Nutrition) et de l’OMS comprend en quantité adéquate des glucides, qui favorisent l’absorption intestinale de l’eau, des électrolytes (sodium, potassium, chlore) et des alcalinisants (citrates et bicarbonates) pour corriger les désordres du pH sanguin : en sachets à reconstituer (Adiaril, Fanolyte, Novalac Hydranova, Nutriben SRO, Physiosalt, Picot Expert Picolite, Viatol…) ou en flacon prêt à l’emploi à partir de 3 ans (Ydrovit).
En pratique : les sachets sont à diluer dans 200 ml d’eau peu minéralisée ou du robinet, froide, sans ajouter de sucre, jus de fruits, sirop… Proposer régulièrement et à volonté jusqu’à la fin de l’épisode. Réalimenter dès que possible (alterner allaitement et SRO le cas échéant). Une fois reconstituées, les solutions se conservent 24 heures au réfrigérateur.
Autres solutions d’hydratation
Se basant sur les principes des SRO, des pastilles visant à optimiser l’hydratation se composent de sucres (dextrose, fructose…) et de sels minéraux et électrolytes qui potentialisent l’absorption hydrique par l’organisme et soutiennent les fonctions métaboliques : magnésium contre la fatigue physique et cérébrale, potassium pour la fonction musculaire, zinc pour soutenir l’immunité, manganèse anti-oxydant… Agréables à consommer, elles répondent, chez les enfants plus grands ou l’adulte, à un besoin d’hydratation accru dans de nombreuses situations : épisodes de diarrhée ou vomissement, pratique sportive, canicule ou environnement chaud et sec, voyage, crampes, courbatures, fatigue physique et intellectuelle, sècheresse cutanée, consommation excessive d’alcool (qui est diurétique)… ou pour toute personne qui ne boit pas suffisamment spontanément, notamment les séniors.
En pratique. La gamme Hydratis se distingue par la variété de ses parfums : fruits des bois, ananas, citron fleurs de sureau, pastèque, coco, pêche, citronnelle gingembre pour boire « frais » ou pomme-cannelle à consommer chaud. Elle convient aux adultes et enfants dès 3 ans à raison de 2 à 5 pastilles par jour, à diluer dans un verre d’eau ou une gourde. Les pastilles effervescentes Hydra+, qui renferment également des vitamines B6 et C, existent en goût neutre, citron ou fruits rouges ; les pastilles Aquapop en goût citron, fruits rouges, menthe douce et pêche mangue : à partir de 10 ans. Un avis médical est préférable en cas d’insuffisance rénale, de maladies cardio-vasculaires ou de diabète.
Des pastilles à base de vitamines, sans sucres et aux extraits naturels de plantes, alternatives aux sodas ou boissons sucrées, incitent également à boire davantage (Microdrinks Waterdrop, Hydrology…).
En cas de diarrhée aiguë d’origine infectieuse
Recommander un régime pauvre en fibres, graisses ou en alimentas irritants pour la muqueuse gastrointestinale (café, tabac…)
En plus d’une réhydratation appropriée, un traitement symptomatique peut être recommandé :
- le racécadotril (Tiorfax, Diarfix…), antisécrétoire pur, à partir de 15 ans en conseil ;
- le lopéramide (Imodium, Diarétyl…), ralentisseur du transit si la diarrhée est très gênante : à partir de 15 ans, en l’absence de selles sanglantes, forte fièvre ou de diarrhées liée aux antibiotiques ;
- la diosmectite, pansement intestinal, particulièrement utile en cas de ballonnements associés.
Les probiotiques Saccharomyces boulardii et Lactobacillus rhamnosus GG ont montré une efficacité pour améliorer la diarrhée aigüe de l’enfant : Ultralevure, Babybiane Imedia, P’tit Probiolog DIA…
Limiter le risque de transmission à l’entourage : désinfection des poignée et surfaces des toilettes, lavage fréquent des mains…
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