- Accueil ›
- Conseils ›
- Premiers soins ›
- Maintenant tu sais…
Maintenant tu sais…
Tu prends ton métro déserté, samedi à 8 heures du mat’, une poignée d’heures après les attentats. Tu vas ouvrir ton officine.
Tu reçois un coup de fil d’une collègue, d’une collaboratrice qui t’annonce qu’elle était hier soir sur l’un des lieux du drame. Elle a vu, entendu et elle n’a pas le courage d’affronter debout la journée qui s’annonce. Plus tard tu te réjouiras de cet appel, quand tu apprendras qu’ailleurs une équipe pleure sa préparatrice.
Tu sers une patiente au beau milieu de la matinée. Tu le sens arriver, elle fond en larmes : « Là, c’est trop dur, je ne gère plus la situation, un ami très proche est sur une table d’opération, j’ai peur… » Chape de plomb.
Tu n’as pas une minute pour prendre les infos, mais tes clients se chargent de te résumer la situation.
Tu accueilles d’ailleurs sans relâche celles et ceux qui ne viennent que pour parler de « ça ». Tu écoutes les paroles qui te font grandir et essaie de vite oublier les propos imbéciles.
Tu as au bout du compte fait une journée correcte, bien que ta rue soit restée inhabituellement calme. C’est un samedi sans superflu. Tes patients sont venus, mais ils ne t’ont pas acheté une seule crème de beauté. Ils viennent de te prouver que tu étais une part de leur essentiel.
Tu prends ton métro, samedi à 8 heures du soir, vidé.
Sauf que tu sais pourquoi tu es si heureux d’avoir choisi ce métier.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis