Comment faire pour… déclarer des dommages provoqués par des violences urbaines

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Publié le 6 décembre 2018
Par Francois Pouzaud
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1 Contacter son assurance

Avant même d’établir une déclaration écrite à son assureur, il faut l’avertir, d’une part, du sinistre par mail ou par téléphone, dans les plus brefs délais (sous 72 heures maxi) ; et d’autre part, des mesures d’urgence (installation d’une vitrine provisoire en cas de bris de glace, intervention d’une société de gardiennage avec accord de l’assureur…). Cela ne dispense pas de déclarer à l’assurance les dommages dans les cinq jours ouvrés (samedis, dimanches et jours fériés non compris, ou autre délai précisé au contrat), à compter de la connaissance du sinistre. Evaluer le montant des dégâts, car au-delà d’un certain seuil, l’assureur missionnera un expert. Parallèlement, les assurés doivent immédiatement porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie.

2 Vérifier sa couverture « multirisques »

Il faut s’assurer que le contrat « multirisques » comporte bien une garantie grèves, émeutes et mouvements populaires (GEMP). L’étendue de cette garantie dans les contrats diffère d’un contrat à l’autre (existence d’une franchise, etc.). « En cas de dégradations volontaires sur une pharmacie, qu’elle soit ouverte ou fermée au public, la garantie vol/vandalisme permet d’être indemnisé », précise Philippe Demolin, associé gérant du groupe CLC Assurances. La garantie vol peut jouer pour les objets dérobés à l’extérieur de l’officine (par exemple, un parc à vélo mis à disposition par la pharmacie, un distributeur automatique de préservatifs…).

3 Evaluer les conséquences financières des dommages

En règle générale, les assurés sont indemnisés dans un délai maximum de trois mois à partir de la date de dépôt à l’assureur de l’estimation des biens et des pertes subies. Si les travaux nécessitent une fermeture temporaire, la garantie perte d’exploitation doit prendre en charge les frais de fonctionnement, les salaires, les charges et les éventuels remboursements d’emprunts. « Pour déterminer l’indemnité de perte d’exploitation, l’assureur se cale au plus proche de la réalité, en prenant la marge du dernier bilan comptable ou réalisée sur les quinze derniers jours d’activité avant sinistre », explique Philippe Demolin. Exemple : CA journalier de l’officine : 10 000 €/jour, marge brute de 30 %, fermeture de l’officine pendant quinze jours : indemnités perçues au titre de la perte d’exploitation : (10 000 x 30 %) x 15 = 45 000 €. §

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