Un trismus peut-il être imputable au méthylphénidate ?

Réservé aux abonnés
Publié le 21 mars 2020
Par Yolande Gauthier et Marianne Maugez
Mettre en favori

Une newsletter pharmaceutique de l’Organisation mondiale de la santé lance un signal sur le risque de trismus (contraction involontaire des muscles de la mâchoire) lors du traitement par méthylphénidate. La base de données internationale Vigibase fait état de 38 cas de trismus enregistrés entre novembre 2000 et mai 2018. Pour 27 d’entre eux, le méthylphénidate était retrouvé comme seul médicament en cause. L’abandon du traitement ou la réduction des doses a permis la disparition des symptômes pour huit patients mais a été sans effet pour quatre. Pour trois autres sujets, le trismus a disparu spontanément sans modification du traitement. Dans un autre cas, la réintroduction du méthylphénidate (chez une adulte de 40 ans) a provoqué la réapparition du trismus. Le mécanisme d’action avancé est lié à l’augmentation de la libération de la dopamine.

Source : Attalla M. et Ekelo M. Methylphenidate and lockjaw, WHO Pharmaceuticals newsletter, 2019:18-25, n° 4, septembre 2019.

Publicité