Très chères biothérapies

Dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, les biothérapies ne font pas mieux que l’association sulfasalazine et hydroxychloroquine et, de surcroît, avec un coût annuel par patient plus élevé de plus de 12 000 euros ! C’est ce que constate l’institut PUPPEM (comprendre « Pour une prescription plus efficiente du médicament ») en se basant sur deux études. La première, parue en juin dans le New England Journal of Medicine online, montre qu’une trithérapie méthotrexate + sulfasalazine + hydroxychloroquine n’est pas inférieure à l’association étanercept + méthotrexate en termes d’amélioration clinique, de progression radiographique, de douleur ou de fréquence d’effets secondaires majeurs. Les économies réalisées en 24 semaines avec les médicaments « anciens » y sont estimées à plus de 5 500 euros. La seconde étude, publiée début juillet sur le site du JAMA Internal Medicine, montre que le traitement par biothérapie (infliximab + méthotrexate) n’est pas supérieur au traitement conventionnel ancien (trithérapie) en termes de perte de jours de travail. De quoi faire reconsidérer les AMM de ces chers médicaments ?