Quelles mesures peut-on rappeler pour accompagner un traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ?

L’HBP est une affection non cancéreuse d’évolution progressive responsable de troubles urinaires chez plus de 1 homme sur 2 après 60 ans. Qu’un traitement médical ou chirurgical soit préconisé ou non, le patient doit apprendre à gérer ses mictions en prenant le temps de vider au maximum sa vessie (la position assise peut être conseillée) et en allant uriner dès que l’envie se fait sentir. Le respect de mesures diététiques est également important pour limiter les symptômes. Ainsi, alors que les envies impérieuses d’uriner peuvent devenir source d’angoisse et que les patients tendent à limiter les boissons, il faut rappeler que l’apport hydrique (1,5 l d’eau par jour) est essentiel pour éviter une stase des urines susceptible de favoriser la survenue d’infections et de calculs. En revanche, il vaut mieux limiter les apports hydriques avant un long trajet en voiture ou le soir avant le coucher. La consommation de boissons contenant de la caféine est déconseillée, tout comme celle d’alcool. Le régime alimentaire doit aussi être adapté, car si aucun aliment n’a démontré d’effet direct sur la résolution de l’adénome, il est important de lutter contre la constipation. Dans cette optique, l’activité physique régulière est aussi conseillée et la marche (même limitée à quelques minutes) est recommandée pour entrecouper les longues périodes de position assise.

Sources : Assurance maladie ; Association française d’urologie.