Le cancer du sein de Madame Séno

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Publié le 10 mars 2018
Par Nathalie Belin
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M me Séno, 46 ans, a subi une tumorectomie (chirurgie conservatrice du sein) et des séances de radiothérapie suite à la découverte d’un cancer du sein infiltrant. Depuis un mois, elle est sous tamoxifène, prescrit par l’oncologue. Elle vient aujourd’hui renouveler son traitement. Elle ressent depuis quelques jours des bouffées de chaleur.

Conseils complémentaires

– Le tamoxifène augmente le risque d’accidents thromboemboliques. Des signes cliniques faisant notamment évoquer une thrombose veineuse profonde (douleur importante dans une jambe, œdème, sensibilité des mollets, durcissement des veines) imposent une consultation médicale sans tarder.

– Rappeler de toujours signaler la prise de tamoxifène aux prescripteurs pour éviter les interactions médicamenteuses (notamment avec les inhibiteurs du CYP2D6 tels que la paroxétine, la fluoxétine…).

– Des troubles du cycle sont possibles (aménorrhée, règles irrégulières…) mais une ovulation peut néanmoins avoir lieu : vérifier qu’une contraception non hormonale est en place chez la femme non ménopausée. Le tamoxifène est tératogène.

– En cas d’effets indésirables gynécologiques, un produit lavant doux, sans savon, voire un produit spécifiquement adapté à l’hygiène intime est à conseiller pour ne pas aggraver les désagréments vulvaires (prurit) ou la sécheresse vaginale que peut provoquer le traitement. Le cas échéant, proposer un produit lubrifiant (Hydralin Lubrifiant, Monolub…), si besoin d’action prolongé (Replens, Mucogyne, PremenoDuo…).

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– Une bonne observance doit être maintenue sur le long terme. Rappeler à la patiente que le traitement a pour objectif d’éliminer d’éventuelles cellules cancéreuses résiduelles et de réduire le risque ultérieur de rechute locale ou à distance du cancer.

EXPLIQUER LA PRESCRIPTION

expliquer la prescription
Tamoxifène : Une bonne observance est essentielle à l’efficacité du traitement. Une prise au repas du soir ou au coucher peut aider à limiter les nausées, fréquentes en début de traitement mais s’atténuant en général avec le temps.