Individualiser les traitements

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Publié le 2 février 2013
Par Yolande Gauthier
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Les nouvelles recommandations émises par la Société française d’hypertension artérielle insistent sur l’individualisation du choix du premier traitement antihypertenseur. Il a été montré en effet qu’un traitement initié avec un ARA II induit une plus grande adhésion au traitement à long terme. De plus, l’efficacité observée d’une monothérapie (évaluée par l’automesure) est plus élevée pour cette classe en comparaison aux IEC, eux-mêmes plus efficaces que les antagonistes calciques.? Si les résultats d’une monothérapie sont insuffisants après un mois, mieux vaut passer à une bithérapie (de préférence fixe) plutôt que de doubler les doses. Le contrôle tensionnel doit être obtenu en 6 mois, avec des consultations mensuelles jusqu’à atteinte des objectifs fixés. Le traitement doit tenir compte de la tolérance à court et à long terme, et prévenir les complications à long terme.

Les ARA II largement prescrits

Selon les données de l’étude FLASH 2012 réalisée à l’initiative du Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle, les ARA II sont les médicaments les plus prescrits pour le traitement de l’HTA (45 %). Viennent ensuite les bêtabloquants (36 %) et les diurétiques (35 %), puis les inhibiteurs calciques et les IEC avec respectivement 28 et 22 %. Près d’un patient sur deux est sous monothérapie, mais les bithérapies concernent maintenant plus d’un tiers des hypertendus. Depuis 2007, les associations à base de diurétiques thiazidiques, bien qu’elles soient toujours les plus prescrites, accusent une baisse, tandis que celles à base d’antagonistes calciques augmentent fortement.

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