Féminin singulier

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Publié le 2 octobre 2021
Par Laurent Lefort
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Historiquement bas. Le taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein a considérablement chuté pour atteindre 42,8 % en France en 2020 (- 9 points depuis 2010). Une dégringolade qui peut s’expliquer par les facteurs liés à la crise sanitaire du Covid-19 : interruption des envois des invitations au dépistage, fermeture des cabinets de radiologie et moindre activité à la réouverture… Ce sont les raisons égrenées par la Ligue contre le cancer. Il y en a certainement une autre qui touche à la propension des femmes à faire passer la santé des autres avant la leur. C’est en effet le cas pour 8 femmes sur 10 selon une étude d’Axa Prévention*. Se préoccuper davantage de ses proches que de soi-même, mettre en place un suivi médical en pointillé (seule 1 femme sur 2 se fait suivre régulièrement sur le plan gynécologique, souligne Axa), adopter une attitude préventive « bricolée » et accepter la douleur comme un élément indissociable du quotidien, ce qui conduit à différer les consultations, tel est donc l’apanage féminin. D’ailleurs 85 % essaient d’abord de se soigner seules (les hommes ne sont que 76 % à adopter la même attitude). Et pourtant, les femmes entretiennent une proximité forte avec le système de santé : 72 % ne manqueraient jamais un rendez-vous médical pour leurs proches. Elles s’oublient et ce numéro spécial « Octobre rose » est juste là pour leur rappeler que nous, on ne les oublie pas.

* Menée par Elabe auprès d’un échantillon de 1 324 femmes et 1 181 hommes.

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