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© coronavirus, covid-19, choc cytokinique, anticorps, cytokines, interleukines - Pixabay
Coronavirus : le choc cytokinique, c’est quoi ?
Plusieurs études récemment publiées pointent du doigt l’existence d’un syndrome de libération des cytokines, ou choc cytokinique, qui surgit autour du 7e jour chez les patients atteints des formes graves de Covid-19. Cette découverte permettrait de mieux comprendre l’évolution de la pathologie et pourrait orienter la recherche thérapeutique vers une nouvelle voie, mais de quoi s’agit-il ?
Comme son nom l’indique ce phénomène met en cause les cytokines, famille de peptides qui comprend notamment les interleukines et les interférons. Naturellement présentes dans l’organisme en cas d’infection, les cytokines sont libérées par les lymphocytes et les macrophages en cas d’activation du système immunitaire pour réguler l’action immunitaire et favoriser la réaction inflammatoire comme réaction naturelle de défense. On parle de choc et même d’ « orage » cytokinique quand le système immunitaire s’emballe et induit une réponse inflammatoire excessive qui détruit les tissus au lieu de les protéger. C’est cette hyper-inflammation qui serait responsable de la fibrose pulmonaire à l’origine de la détresse respiratoire.
Les spécialistes restent néanmoins prudents, car ce phénomène déjà évoqué lors des épidémies de coronaviroses respiratoires humaines (SRAS en 2003 et MERS-CoV en 2012), n’est pas retrouvé chez tous les patients et n’explique pas à lui seul tous les décès dus au SARS-CoV-2.
Un traitement ?
Pour Stanley Perlman, professeur américain de microbiologie et d’immunologie : « à l’heure actuelle il n’existe aucune approche thérapeutique efficace et éprouvée contre ce phénomène ». Le but recherché est de contrecarrer la réaction inflammatoire excessive au niveau des poumons sans diminuer les défenses immunitaires. Dans cette optique l’AP-HP a lancé l’essai CORIMMUNO-19 avec les molécules d’immunothérapie sarilumab et tocilizumab, inhibiteurs de l’interleukine 6 déjà sur le marché pour le traitement, entre autre, de la polyarthrite rhumatoïde.
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