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Comment atténuer les symptômes du « blues hivernal » ?
Le « blues de l’hiver » ne répond pas exactement aux critères de la dépression saisonnière qui est classée comme un sous-groupe des troubles dépressifs récurrents ou récidivants. Ses symptômes sont cependant bien décrits. Moins grave et moins invalidant que la dépression saisonnière, il est, comme elle, caractérisé par une saisonnalité marquée (début des troubles à l’automne lorsque la durée du jour diminue et amélioration spontanée au printemps) et est surtout plus répandu. La personne touchée est sujette à des troubles de l’humeur, sans réelle tristesse ou dépression, mais associés à un mal-être général, de la fatigue et à une perte d’énergie. La luminothérapie, dont l’effet est avéré contre la dépression saisonnière (généralement une quinzaine de séances quotidiennes matinales d’une durée de 30 minutes pour une lampe diffusant 10 000 lux), est une option. Des plantes aux propriétés antidépressives prouvées peuvent aussi être conseillées : le millepertuis (à une dose d’au moins 600 mg d’extrait sec par jour) et le safran (30 mg d’extrait sec par jour). La rhodiole a également montré une certaine efficacité chez des patients souffrant de dépression légère à modérée (150 à 600 mg d’extrait sec). Si l’emploi de la rhodiole et du safran ne nécessite pas de précautions particulières, le millepertuis est à l’origine d’interactions médicamenteuses découlant de ses mécanismes d’action (notamment inhibition du recaptage de la sérotonine) et de son action inductrice du cytochrome P450.
- Sources : « Light therapy for prevention of winter depression », Cochrane, 2019 ; « Seasonal affective disorder review », The Lancet, 1998 ; « Lumière sur la dépression saisonnière », La Revue du praticien, octobre 2019 ; dossier spécial « Santé mentale, dépression, burn-out », Ethnopharmacologia, n° 65, juillet 2021 ; « Hypericum perforatum : pharmacokinetic, mechanism of action, tolerability, and clinical drug-drug interactions », Phytotherapy Research, 2014.
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