Actuellement, à quoi sont dues les infections respiratoires aiguës ?

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Publié le 30 novembre 2013
Par Yolande Gauthier et Sylviane Le Craz
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La grippe est très rarement en cause : la quasi-totalité des prélèvements rhinopharyngés effectués par les médecins du réseau des GROG chez des patients « grippés » sont négatifs pour la grippe. Les rares cas de grippe sont dus surtout à des virus grippaux A(H3N2), identiques à la souche vaccinale. Actuellement, la plupart du temps, les symptômes d’allure grippale sont dus à des rhinovirus, très épidémiques depuis la mi-septembre. Leur activité décroît progressivement et laisse peu à peu la place au virus respiratoire syncytial Le VRS, responsable de bronchiolites chez les nourrissons, est devenu épidémique dans la moitié nord de la métropole et va le devenir dans la moitié sud. Il peut toucher également les adultes et provoquer des tableaux cliniques pseudo-grippaux ou des crises asthmatiformes. Dans les collectivités de personnes très âgées, le VRS peut même causer des épidémies nosocomiales importantes. Les autres virus respiratoires (adénovirus, bocavirus) restent discrets. En pratique, il faut continuer à recommander la vaccination aux personnes bénéficiant d’un bon pour un vaccin antigrippal gratuit. Il faut aussi leur rappeler qu’il ne sert à rien d’attendre, l’immunité n’étant acquise qu’une quinzaine de jours après l’injection.

NB : Les personnes à risque qui ont perdu leur bon gratuit ou n’en ont pas reçu peuvent en demander un à leur médecin.

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