Vapeur de ma vie !

« Vapoter tue probablement. Fumer tue vraiment », titre Libération dans son édition du 27 août. Certes. On aurait quand même préféré que les résultats divulgués par 60 Millions de consommateurs* sur les agents cancérogènes des e-cigarettes soient moins anxiogènes. Le doute ne date pas d’hier, comme le montre la réserve affichée par les autorités sur le sujet. Une réserve en total décalage avec l’engouement des utilisateurs à qui on a un peu trop rapidement promis « le plaisir de fumer sans le danger ». A ce stade, le propos n’est pas de demander l’interdiction de la cigarette électronique. Mais de dire qu’il devient urgent de récolter des preuves scientifiques solides sur son intérêt dans le sevrage tabagique, sur les effets indésirables et les éventuelles contre-indications.

En fonction de cela, il faudra définir un cadre juridique exigeant. A mille lieux du flou actuel dans lequel n’importe qui peut ouvrir une boutique. Il y en a d’ailleurs près de 500 en France. Si la cigarette électronique aide au sevrage tabagique, si des risques sont identifiés, sa vente doit s’accompagner des conseils d’un professionnel de santé et de lui seul. Evidemment, cela ne sera pas du goût de certains qui y verront le risque de freiner le marché. Marché contre santé, toucherait-on là au cœur du sujet ?

* Voir notre article du 26 août sur WK-Pharma.fr, « L’actu »