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Publié le 1 avril 2021
Par Audrey Chaussalet
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Tout s’aligne ! Les sites français, au même titre que leurs concurrents européens, vont pouvoir passer de la publicité sur les médicaments non soumis à prescription médicale, à partir du 17 mai prochain. Jusque-là, et comme souvent, la France était l’exception qui confirme la règle. Pendant que les e-commerçants allemands, belges, suisses, hollandais… ne se privaient pas de recourir aux référencements payants dans les moteurs de recherche et les comparateurs de prix, y compris sur le marché français, les entreprises locales devaient, elles, se contenter du référencement naturel. Un “deux poids, deux mesures”, qui a poussé le Conseil d’Etat à mettre tout le monde sur un pied d’égalité. Les conséquences de cette décision publicitaire vont d’abord être économiques. En 2019, la vente en ligne des médicaments représentait seulement 1 % du chiffre d’affaires de la vente de médicaments en France, alors qu’elle atteignait déjà 15 % en Allemagne, selon l’Autorité de la concurrence. A coups de pub, tout porte donc à croire que la vente en ligne de médicament va augmenter en France. Quitte à prendre des parts de marché sur la vente des pharmacies physiques. De plus, avec l’envolée du e-commerce depuis le début de la crise sanitaire, les pharmaciens français pourraient être moins frileux à l’idée de se lancer dans une activité commerciale sur Internet. A ce jour, seules 720 officines disposent d’un site de vente en ligne sur les quelque 21 000 existantes. Enfin, cette décision du Conseil d’Etat pourrait bien libérer “physiquement” la parole des pharmaciens, en dehors des murs de l’officine. Ce qui ferait sérieusement bouger les lignes.

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