Rage : ce qu’il faut savoir avant et après exposition

© Chien enragé - DR

Rage : ce qu’il faut savoir avant et après exposition

Publié le 22 mai 2015 | modifié le 3 juillet 2025
Par Alexandra Blanc
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L’Institut Pasteur a confirmé, le 21 juin, un cas de rage chez un chien dans la commune du Chambon Feugerolles (Loire). Voici un rappel pour répondre aux éventuelles questions de vos patients.

La rage terrestre* a été éliminée du territoire français depuis 2001. Le Bull Terrier mort de la rage à Chambon Feugerolles aurait été contaminé à l’étranger. Plusieurs alertes ont déjà été déclenchées suite au diagnostic de rage chez des animaux importés illégalement.

Une zoonose transmissible par la salive

La rage est due à un virus de la famille des Rhabdoviridae appartenant au genre Lyssavirus. La transmission se fait via la salive d’un animal infecté par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse. Il n’y a pas de transmission interhumaine.

Des signes d’infection du système nerveux central

Les symptômes apparaissent entre 20 et 60 jours après la contamination.

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Les premiers signes sont peu spécifiques : fièvre, fatigue et céphalées. Puis surviennent une encéphalite avec hydrophobie et agressivité, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma et rarement des troubles moteurs.

La rage, une fois déclarée, est mortelle dans 100 % des cas.

Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire.

Après exposition, agir vite !

En cas de morsure, il faut :

1- immédiatement nettoyer la plaie avec de l’eau et du savon, rincer abondamment et appliquer une solution antiseptique ;

2- consulter un médecin qui orientera si nécessaire vers un centre antirabique pour mettre en place un traitement.

3- dans la mesure du possible, l’animal incriminé doit être présenté à un vétérinaire dans les 24 heures suivant la blessure pour une surveillance obligatoire.

Le traitement repose sur une vaccination post-exposition (qui peut comporter jusqu’à 5 injections) parfois associées à des immunoglobulines. Ce traitement est très efficace dès lors qu’il est administré avant l’apparition des symptômes.

La vaccination préventive n’est recommandée que pour certains professionnels en contact avec les animaux et les voyageurs devant effectués un séjour prolongé et aventureux dans des zones à risque.

Quelques mesures de prévention

Pour limiter tout risque, ne jamais manipuler les animaux sauvages ou errants surtout s’ils sont malades, blessés ou morts et ne pas acheter un animal de compagnie en dehors des circuits légaux. Il est par ailleurs strictement interdit de rapporter en France des animaux dont le statut sanitaire et vaccinal n’a pas fait l’objet d’un certificat officiel.

 * Des cas de rage chez des chauves-souris ont été rapportés en France. Aucune transmission à l’homme n’a actuellement été recensée.