Pourfendeur de corrida

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Publié le 4 juin 2011 | modifié le 19 août 2025
Par Myriem Lahidely
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Pourquoi ne pas continuer aussi les jeux du cirque ? » En matière d’arènes, Jean-Marc Roubaud, pharmacien et député-maire de Villeneuve-lès-Avignon (Gard) a pris le taureau par les cornes : la corrida c’est non. « Il y a suffisamment de violence dans la société. Même la Catalogne espagnole a voté son abolition », note l’édile qui cosigne une proposition de loi avec une cinquantaine de députés du groupe parlementaire « Protection des animaux ». Le texte vise à « punir les sévices graves envers les animaux domestiques, apprivoisés, ou tenus en captivité, sans exception ». Dans le département du Gard, très imprégné de culture taurine, les arènes de Nîmes notamment sont depuis des lustres un haut lieu de corrida.

Peu importe. Jean-Marc Roubaud ne craint pas d’être l’un des rares maires du département à monter au créneau, ni d’affronter les irréductibles qui le lui reprochent. Encore moins depuis le 22 avril 2011, date à laquelle la corrida a été classée au patrimoine immatériel de la France. « Pour certains, c’est un art et une culture, pour d’autres c’est une indignité. Cela mérite un débat de société. » Sa position ne l’a pas empêché de se jeter dans une autre arène, l’arène parlementaire. Il bataille en effet avec ses collègues députés sur la réévaluation de la marge commerciale et le changement de rémunération des pharmaciens. Pour des conclusions attendues fin juin par ses confrères qui patientent dans la chambre noire.

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