Pas de prescription à l’avance systématique

Réservé aux abonnés
Publié le 11 mai 2013
Par Yolande Gauthier
Mettre en favori

La prescription systématique et la délivrance à l’avance de la contraception d’urgence sont-elles efficaces pour diminuer le nombre de grossesses non prévues ? Non, selon l’évaluation effectuée par la Haute Autorité de santé (HAS). Les études n’ont en effet pas démontré qu’une telle pratique réduisait l’incidence des grossesses non prévues à l’échelle d’une population.

Au cas par cas, dans certaines situations

La HAS avance à cela deux explications : d’une part, une mauvaise évaluation par les femmes de leur risque de grossesse conduisant à un usage insuffisant de la contraception d’urgence, et d’autre part, une augmentation de l’utilisation de ce type de contraception surtout chez les femmes les moins à risque de grossesse. De ce fait, la HAS recommande donc plutôt « d’envisager une prescription à l’avance au cas par cas, dans certaines situations », citant par exemple les femmes qui ont des difficultés d’accès à la contraception d’urgence (pharmacie éloignée, problèmes financiers), celles qui voyagent à l’étranger ou encore celles qui utilisent des méthodes contraceptives moins efficaces. Une information personnalisée sur la contraception d’urgence devrait être délivrée par les professionnels de santé aux femmes, mais aussi aux hommes, afin d’inscrire cette « solution de rattrapage ? » dans le cadre général de la santé sexuelle et reproductive.

Publicité