Le temps perdu de la recherche

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Publié le 4 février 2012
Par Laurent Lefort
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Comme tous les ans à la même époque, Prescrire décerne son palmarès. Cette année, la revue a innové en ne distribuant aucune Pilule d’or et en n’inscrivant aucun médicament à son tableau d’honneur. Rien, nada, pas même une citation ! Le Moniteur, qui, chaque année, consacre une vingtaine de pages aux nouvelles molécules commercialisées en ville et à l’hôpital, a lui aussi glané une si pauvre récolte que six pages suffiront largement.

Le marasme de 2011 pour l’innovation thérapeutique n’est pas un accident de parcours. D’autant que des raisons toutes plus cartésiennes les unes que les autres l’expliquent : la crise économique évidemment, la frilosité de l’industrie pour déposer des dossiers sûrement, les stratégies des grands groupes qui passent plus de temps dans les dossiers d’analyse financière que dans ceux des dépôts d’AMM, incontestablement.

Que nous réserve l’année 2012 ? Avec un recul du marché du médicament estimé à 2 %, probablement rien de tonitruant. Pour l’innovation en tout cas.

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