Histoire belge

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Publié le 21 mai 2022
Par Laurent Lefort
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C’est seulement depuis le 11 mars 2022 que la législation belge permet aux pharmaciens d’administrer les vaccins contre le Covid-19. Une vaccination gratuite et complémentaire aux circuits de vaccination existants. « Les pharmaciens vont donc pouvoir contribuer activement, au cours des prochains mois, au renforcement de la couverture vaccinale dans notre pays. Une suite logique de leur mission de sensibilisation et de protection des patients, qu’ils remplissent au quotidien depuis le début de la crise », soulignait à cette même date l’Association pharmaceutique belge (APB).

La protestation ne s’est pourtant pas fait attendre bien longtemps. Piquée au vif, l’Association belge des syndicats médicaux (ABSyM) indiquait le 17 mai avoir la ferme intention de déposer un recours contre cette loi devant la Cour constitutionnelle. Ses arguments ? « Seul un médecin est habilité à assurer la continuité des soins lors de la vaccination […]. La vaccination est un acte médical pour lequel seuls les médecins et les infirmiers sont suffisamment formés […]. Le pharmacien n’est pas qualifié pour détecter les problèmes médicaux consécutifs à la vaccination parce qu’il n’a pas bénéficié de la formation requise ». L’ABSyM pointe aussi du doigt l’absence d’infrastructure nécessaire à la vaccination dans les officines et le manque de confidentialité des propos échangés entre le patient et le pharmacien. Enfin, la limite entre l’intérêt financier et la santé est franchie, selon les médecins syndiqués, puisque le pharmacien prescrit le produit avant de l’administrer et devient donc un « autoprescripteur ». On ne saurait trop conseiller à cette association de jeter un œil sur l’expérience rassurante acquise ailleurs (chez nous, par exemple).

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