- Accueil ›
- Conseils ›
- Maux du quotidien ›
- Douleurs articulaires : comment les soigner ?
© Getty Images
Douleurs articulaires : comment les soigner ?
La douleur articulaire, aiguë ou chronique, fait l’objet de nombreuses demandes au comptoir. Froid, emplâtres, topiques, antalgiques…, les solutions sont très variées et permettent de dispenser à l’officine des conseils adaptés à chaque patient.
Aiguës ou chroniques, les douleurs ou l’enraidissement articulaires sont liés à une sollicitation excessive des articulations ou à une pathologie rhumatismale (arthrose, polyarthrite rhumatoïde…). Lorsque la gêne est légère, des solutions d’automédication peuvent aider à soulager et à soutenir la souplesse et la mobilité des articulations.
Cas particulier des rhumatismes
En cas de pathologie rhumatismale, un suivi médical est nécessaire pour limiter l’évolution de la maladie. Lors d’une poussée inflammatoire, en attendant la consultation, la mise au repos de l’articulation recommandée, en conservant une mobilité mais en déchargeant l’articulation pour ne pas aggraver la douleur. Les mesures d’hygiène de vie, notamment une perte de poids si besoin pour le genou et un maintien de l’activité (hors poussées), sont indispensables.
Douleur articulaire : la prise en charge
Par voie orale
Les antalgiques peuvent être proposés, notamment pour soulager les manifestations aiguës : paracétamol en première intention pour sa bonne tolérance (DafalganCaps, DolipraneTabs, Efferlagan Orodispersible…) ou ibuprofène (AdvilCaps, NurofenFlash…) en limitant le traitement à 5 jours maximum, à la dose minimale efficace.
En complément ou en alternative, des plantes contenant des composés à effet anti-inflammatoire sont traditionnellement utilisées : le curcuma dont est issu la curcumine, actif phare dans les douleurs articulaires (voir encadré), l’harpagophytum, le saule, la reine des près, le boswelia, le mangoustan, le gingembre… : Flexofytol, Lero Curcuma, CALMORegul, Cartidol, Vegedol…Certaines formules sont enrichies en oligo-éléments actifs sur le cartilage et les articulations (Flexofytol Plus et Flexofytol Forte, plus dosé en curcumine, Chondrostéo+ Flash, Ergytol, Ergyphytum…) et/ou à des antiarthrosiques symptomatiques d’action lente (glucosamine, chondroïtine…) : Artrobiol Plus, Nociceptol Articulation, Chondrofast Articulations, Phyalgic+ Chondro C+, Ergycartil Fort…
Par voie locale
Les topiques AINS peuvent être utilisés, en conseil l’ibuprofène (Cliptol, Advilmed Gel…) ou le diclofénac, qui a une AMM en cas d’arthrose : en gel ou emplâtre (Diclofénac 1 % conseil, Flector Tissugel EP 1 %…). En application régulière sans dépasser 15 jours sans avis médical.
L’application de froid, antalgique, peut avoir un effet bénéfique en cas de poussée d’arthrose ; la chaleur peut soulager des douleurs chroniques associées à un enraidissement des articulations. Les poches réutilisables chaud/froid peuvent être conseillées (Argicalm, Arôma perles, TheraPearl, Dolicare Skin…).
Les topiques à base de plantes (harpagophytum, prêle, de boswelia, d’ortie, hélichryse, arnica…), d’huiles essentielles à tropisme articulaire (gaulthérie riche en dérivés salicylés, thym, romarin, katafray, cajeput, romarin à camphre…) et/ou d’eau thermale sont également proposés pour leur action apaisante et/ou anti-inflammatoire. Ceux qui contiennent des composants comme l’éther vanillyl butylique procurent un effet chauffant, d’autres, avec du menthol, une sensation de froid. Parmi les références : Flexicream, Artrogel, Arti’Relax, Nociceptol Gel, Ostéophytum Gel de massage, Kotor Gel articulaire… Attention aux précautions liées aux huiles essentielles (enfants de moins de 7 ans généralement, femme enceinte, allaitante, risque de convulsions…).
Les patchs et emplâtres ont l’avantage d’une action prolongée sur plusieurs heures. Ils sont formulés à base de plantes (Flect’Expert Patch Harpagophytum), d’agents chauffants seuls (SyntholKine, Thermacare…) ou associés à des huiles essentielles (Emplâtre Saint Bernard, Puressentiel Patch chauffant Pure Heat…). Des patchs contenant du menthol procurent un effet froid (Baume du tigre Patch antidouleur…). Ne pas associer un topique et un patch, respecter les précautions d’âge et de durée de port.
Le curcuma
De la même famille que le gingembre, le curcuma renferme des curcuminoïdes, de puissants antioxydants, dont le plus abondant est la curcumine. Très étudié dans les douleurs articulaires chroniques, ses bénéfices les plus convaincants concernent l’arthrose et notamment l’arthrose du genou.
Biodisponibilité. Pour optimiser son absorption intestinale, la curcumine peut être associée à la pipéridine extraite du poivre noir (Vegedol, Arkogélule Curcuma Pipéridine, Arthralgine, FortéFlex Curcuma 100…). Son inclusion dans une matrice lipophile à base de liposomes, nanoparticules ou micelles est une autre option pour une haute biodisponibilité (ex : extraits bio-optimisés de curcuma de la gamme Flexofytol).
Des précautions ? Il est déconseillé en cas de pathologies des voies biliaires et s’utilise avec précaution en association aux traitements anticoagulants notamment.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis