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Défiance à l’égard des médicaments : les médias et les réseaux sociaux dans le viseur
Comment le public perçoit le risque médicamenteux ? De manière positive dans la grande majorité, constate l’Académie nationale de médecine. La défiance à l’égard des médicaments et les vaccins ne concerne finalement qu’une minorité. Qui fait beaucoup de bruit.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les Français ont une perception positive de l’efficacité et de la sécurité d’emploi des médicaments, y compris de celles des vaccins. C’est le constat de l’Académie nationale de médecine dans un rapport communiqué en séance du 24 mai. « La défiance ou l’hostilité à leur égard ne sont le fait que d’une petite minorité de la population, mais active et bruyante sur les réseaux sociaux ainsi que dans les médias et surévaluée par les médias et les pouvoirs publics. »
Toutefois, le rapport de l’Académie de médecine souligne que « la pandémie due au Sars-CoV-2 (Covid 19) a confirmé combien la perception du risque médicamenteux par le public est instable, parfois peu rationnelle ». Dans le viseur, notamment, « l’extension planétaire des réseaux sociaux qui répandent dans l’instantanéité de fausses informations plus virales et mieux mémorisées que les vraies, entravant la communication fondée sur les données de la science ».
Ainsi, l’institution, après avoir analysé les différents facteurs pouvant influencer les changements d’opinion (l’évolution de son propre état de santé mais aussi la présentation de certaines informations par les médias, plus ou moins avides de scoop, ou la multiplication des fausses informations véhiculées par les réseaux sociaux), émet une série de recommandations destinées aux pouvoirs publics, aux médias et aux professionnels de santé.
Parmi celles-ci, l’Académie, qui reconnaît une insuffisance de la communication officielle, invite les différents intervenants en matière de santé publique à travailler davantage de concert pour s’entendre sur une position commune et clarifier les messages institutionnels.
Elle plaide également pour la mise en place d’une politique pédagogique auprès des jeunes, dès le collège. Le but : une formation à la culture scientifique, à la du risque (y compris médicamenteux) et à l’esprit critique, en particulier face aux réseaux sociaux.
A l’égard des professionnels de santé, l’Académie recommande de développer la formation initiale (jugée actuellement insuffisante) dans le domaine de la vaccination pour « mieux former ceux qui informent sur la vaccination ».
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