Conseils à l’officine : zoom sur les petits maux de l’été

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Conseils à l’officine : zoom sur les petits maux de l’été

Publié le 4 août 2025
Par Nathalie Belin et Anne-Gaëlle Harlaut
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Chocs, piqûres, courbatures... Les petits maux du quotidien s'invitent même en vacances. Conseils, remèdes naturels ou médicaments : à l'officine, de nombreuses solutions permettent de soulager rapidement ces désagréments.

Version baroudeur ou farniente, les vacances apportent leur lot de petits tracas. Parmi les plus prévisibles : les contusions, les piqûres d’insectes ou de végétaux ou encore les douleurs musculaires ou courbatures liées à une pratique sportive ou un exercice physique inhabituel.

Diverses solutions, médicamenteuses ou non, peuvent être recommandées en curatif ou à l’occasion de la préparation de la trousse à pharmacie des vacances, en complément des indispensables pansements, antiseptique, antalgique et topique contre les coups de soleil.

Coups, bleus et bosses

Le froid. L’application d’une poche de froid durant une quinzaine de minute est le premier geste recommandé pour limiter la formation d’un œdème et apaiser la douleur. Pratiques, les compresses de froid instantané à usage unique (Nexcare ColdHot Cold Instant, Tensocold Pack…) se glissent facilement dans un sac et permettent d’agir vite.

L’Arnica. Analgésique et anti-inflammatoire, l’arnica est traditionnellement utilisé en application locale pour soulager les contusions notamment, cet usage étant reconnu par l’OMS. En cas de traumatisme ponctuel, les crèmes (Arnican crème 4 %, Arnica crème Weleda…) ou gels (Arnicagel, Arnigel, Arnica naturel Gel Lehning, Gel à l’arnica Bébé Gifrer…) sont plus appropriés que les huiles davantage adaptées au massage (Actikiné, Dayang, Puressentiel…).

En pratique : à partir d’1 an généralement selon les formules. Des allergies sont possibles.

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Les anti-inflammatoires locaux. Des topiques à base d’agents anti-inflammatoires ont également une indication pour soulager les bleus et bosses : l’acide salicylique associé à des composants analgésiques et/ou révulsifs (résorcinol, également analgésique et antiinflammatoire, vératrol et lévomenthol) dans la solution Synthol ou le gel, à partir de 7 ans ; le pentosane polysulfate (également anticoagulant) dans Hemoclar, à partir d’1 an ; le sulfate de magnésium (associé à la lidocaïne dans Osmogel, à partir de 15 ans)…

En pratique : la solution Synthol s’utilise pur, en frictions, ou dilué à 50 % sur une compresse appliquée 30 à 60 minutes. Les autres références s’appliquent 2 à 3 fois par jour en massage très légers. Pas d’utilisation en cas d’antécédents de convulsion pour les médicaments Synthol.

Piqûres d’insectes

Les plantes (calendula, mélisse…) ou huiles essentielles apaisantes (lavande, menthe, camomille…) calment rapidement les démangeaisons localisées liées aux piqûres de moustiques ou végétaux. Le roller est une version nomade pratique : Roll’on Apaisant Mousti K.O, Roller Après-piqûres Aromapic de Pranarôm, Cinq sur Cinq Roll-on Apaisant, Dapis Stick de Boiron, Insect Ecran Après -piqûres… En cas de réaction plus gênante, un antihistaminique peut être préférable (Phenergan, Sedermyl…) éventuellement associé à de la lidocaïne (Onctose…).

En pratique : éviter l’exposition au soleil après application.

Les corticoïdes. Si la réaction est plus importante, un corticoïde local apaise la réaction inflammatoire et notamment l’œdème lié aux piqûres de guêpe, d’abeilles ou d’animaux marins : seul (CortApaisyl, Dermofenac…) ou associé à un antihistaminique et la lidocaïne (Onctose Hydrocortisone…). L’application de la solution Synthol, aux propriétés antiinflammatoire et analgésique, est une autre option.

En pratique : retirer le cas échéant le dard (une mini-pompe type Aspivenin peut être utile) et désinfecter avant application du topique. 

Et les patchs chauffants ?

En favorisant la circulation sanguine locale grâce à un effet vasodilatateur (qui optimise l’oxygénation et l’évacuation des toxines) et en induisant le relâchement des muscles et des tissus, la chaleur apporte un bien-être et un effet antalgique rapide.

En pratique. Diffusant une chaleur douce et continu, les patchs chauffants agissent environ 8 heures. Ils sont à base d’agents calorifiques (fer, eau, charbon activé) tels Myocalm, Phytosun arôms, Syntholkiné, ThermaCare, Urgo… ou de composants végétaux (capsaïcine, camphre… parfois associés au vanillyl-butyl-éther) comme l’emplâtre Saint Bernard, les patchs Puressentiel Pure Heat Articulations & Muscles, Flect’Expert Patch Gaulthérie (à effet chaud/froid)… Non découplables, les premiers peuvent s’appliquer sur les vêtements si la sensation de chaleur est ressentie trop fortement. Ceux à base de plantes peuvent être découpés.

Les précautions ? Pas avant 12 ou 15 ans généralement. Eviter les vêtements serrés au-dessus du patch et un port nocturne (risque de brûlures). Attention aux irritations ou allergies possibles avec les huiles essentielles, par ailleurs contre-indiquées en cas de grossesse ou d’antécédents de convulsion.