Compléments alimentaires à la mélatonine : des anomalies constatées

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraude (DGCCRF) a enquêté sur les compléments alimentaires contenant de la mélatonine. Elle a analysé 51 produits. Pour 90 % des échantillons prélevés, la teneur en mélatonine dosée est cohérente avec celle mentionnée sur l’étiquette. L’apport journalier reste inférieur à 2 mg/jour, conformément aux recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

La DGCCRF note toutefois que 45 % des étiquettes « ne sont pas conformes aux dispositions du règlement définissant les conditions d’utilisation des allégations de santé relatives à la mélatonine ». En clair, les consommateurs ne sont pas correctement informés sur la dose de mélatonine nécessaire pour obtenir l’effet annoncé, soit 0,5 mg pour réduire les effets du décalage horaire et à partir d’1 mg pour réduire le temps d’endormissement. Certains produits mentionnent en outre une utilisation possible chez les enfants alors que celle-ci est déconseillée.

Pour finir, la DGCCRF s’inquiète de la présence d’une ou plusieurs plantes ou extraits de plantes associées à la mélatonine dans près de 70 % des compléments alimentaires, alors même que des formulations simples de mélatonine devraient être privilégiées. Elle appelle à la vigilance les consommateurs les plus sensibles (personnes atteintes de maladies inflammatoires ou auto-immunes, femmes enceintes ou allaitantes, adolescents…) et leur recommande de prendre l’avis d’un professionnel de santé avant toute consommation de ces produits.