Alcool : les recommandations de l’OCDE pour lutter contre l’usage nocif

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Alcool : les recommandations de l’OCDE pour lutter contre l’usage nocif

Publié le 12 mai 2015
Par Alexandra Blanc
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L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a rendu public, ce mardi 12 mai, son premier rapport sur les politiques de lutte contre la consommation nocive d’alcool. L’organisation recommande de mettre en place un large éventail de mesures dans ce domaine.

La consommation moyenne d’alcool par habitant dans les 34 pays de l’OCDE a diminué d’environ 2,5 % au cours des vingt dernières années. Or, dans le même temps, une forte augmentation de la consommation massive d’alcool a été constatée chez les jeunes et les femmes dans de nombreux pays, dont la France. Par ailleurs, la majeure partie de la consommation est imputable aux 20 % de la population qui boivent le plus. Les conséquences sanitaires et économiques sont élevées. Plus de 200 maladies sont liées à la consommation d’alcool et les pertes de productivité sont de l’ordre de 1 % du PIB dans la plupart des pays.

Efficacité d’une stratégie mixte de prévention de la consommation excessive d’alcool

Selon Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, l’objectif fixé par l’OMS qui consiste à réduire la consommation dangereuse d’alcool de 10 % dans le monde d’ici 2025 est atteignable.

Pour cela, le rapport de l’OCDE prône la mise en place d’une combinaison de mesures de prévention en matière de consommation d’alcool : application stricte de la réglementation en matière de sécurité routière, limitation de la publicité, augmentation des taxes, intervention au niveau des soins de santé primaires, sensibilisation des population à risque.

Evaluée dans 3 pays (Canada, République Tchèque et Allemagne) cette stratégie mixte permettrait de réduire de 5 à 10 % le taux de consommation excessive d’alcool et de dépendance et engendrerait une économie des dépenses de santé de 5 à 6 US dollars par personne.

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Selon le rapport « beaucoup de politiques sur l’alcool se financeront d’elles-mêmes à travers des coûts de santé réduits, mais même les politiques les plus couteuses ont des profils coût-efficacité très favorables en termes de santé, dans les 3 pays examinés ».