L’acitrétine encore trop mal utilisée

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Publié le 1 juillet 2017 | modifié le 26 mars 2025
Par Yolande Gauthier
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La CNAMTS et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ont réalisé une étude pour mesurer l’impact des mesures de réduction du risque tératogène de Soriatane (acitrétine). Les résultats montrent que même si des progrès ont été réalisés, « le problème de la sécurité des prescriptions à des femmes en âge de procréer reste entier ». 92 grossesses ont en effet débuté en 2014 et 17 au cours du premier semestre 2015. Des chiffres inacceptables puisque le risque tératogène du Soriatane est estimé à 25 %. En outre, un traitement sur cinq initié en 2015 l’a été par un médecin généraliste, alors que la prescription initiale et le renouvellement annuel sont réservés aux dermatologues depuis février 2014. La prescription du test de grossesse au début du traitement est 4 fois plus fréquente lorsqu’elle émane d’un dermatologue : 53 %, contre 12 % pour le généraliste. Mais au final, même si le taux de réalisation dudit test a plus que doublé entre 2007 et 2015, il reste encore très insuffisant (37 %). Compte tenu de la procédure d’arbitrage actuellement en cours à l’EMA (Agence européenne du médicament) sur les rétinoïdes, « il est possible que les mesures de réduction des risques de cette classe thérapeutique soient prochainement renforcées », indique l’ANSM. §

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