Du sport pour tous sur ordonnance, c’est bon pour la santé

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Publié le 18 octobre 2018
Par Yolande Gauthier
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Les médecins peuvent, depuis le 1er mars 2017, prescrire une activité physique (AP) adaptée à l’état de leurs patients atteints d’une maladie chronique. Pour promouvoir les bienfaits de l’activité physique pour tous et développer la prescription de cette thérapeutique non médicamenteuse par les médecins, la Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier son Guide de promotion, consultation et prescription médicale d’activité physique et sportive pour la santé chez les adultes. Différents chapitres y abordent les bénéfices et les risques de l’activité physique, les manières d’évaluer le niveau de risque cardiovasculaire du patient ou de repérer les personnes à risque, ainsi que des recommandations pour la consultation médicale et la réalisation d’examens complémentaires. Le guide comporte également plusieurs outils pratiques intéressants pour les pharmaciens, dont un tableau classant les activités de loisirs et sportives selon leurs contraintes cardiovasculaires. Pratiques, elles le sont aussi les recommandations de fréquence, d’intensité et de durée d’activités physiques en endurance (cardiorespiratoire), en renforcement musculaire, en neuromotricité ou d’assouplissements pour les adultes en bonne santé.

La HAS accompagne ce guide de documents précisant les spécificités de la consultation et de la prescription d’AP pour certains types de malades. Ils décrivent, entre autres, les impacts de l’AP pour la pathologie ou l’état de santé considéré, ainsi que les éventuelles contre-indications.

Six premiers référentiels sont disponibles : AVC, BPCO, surpoids et obésité, diabète de type 2, HTA et maladie coronaire stable.

Tous les individus qui souhaitent commencer une activité physique d’intensité au moins modérée n’ont pas forcément besoin d’un avis médical préalable. Pour repérer dans la population générale ceux qui doivent consulter un médecin, la HAS propose d’utiliser le questionnaire sur l’aptitude à l’activité physique (Q-AAP). Il permet, en 7 questions générales sur la santé, de cibler les sujets à risque d’événements cardiovasculaires graves ou de lésions musculosquelettiques. Ils devront être incités à consulter leur médecin avant toute activité physique ou sportive. §

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Ellende /istock